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 i will take what's mine with fire and blood

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Freyja Evanesca
maison de sigyn
Freyja Evanesca
maison de sigyn
Hiboux : 135 Avatar : holland roden Double Compte : alexa, raafael et ivar Crédits : hepburns (avatar)
i will take what's mine with fire and blood Tumblr_nf3un0gSAM1re4yhbo9_r1_250
Âge : vingt-trois années à écumer la terre de ses ancêtres.
Nature du sang : mêlé malgré l'ascendance royale.
Statut civil : coeur de glace.
Patronus : une biche.
Amortentia : une odeur de pluie, de parchemin et d'un parfum bien particulier.

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MessageSujet: i will take what's mine with fire and blood   i will take what's mine with fire and blood EmptyMer 10 Fév - 21:34


freyja evanesca
I was born in a thunderstorm I grew up overnight

carte de sorcier
nom, prénoms : Evanesca, un patronyme entaché par le sang mêlé qui coule dans les veines de ses membres. Un nom prononcé avec mépris et arrogance. Une affiliation mensongère qui cache la véritable identité de la jeune femme. Freyja, un prénom issu directement de la mythologie nordique. âge : Cela fait déjà vingt-trois années que la jeune femme écume la terre de ses ancêtres. date, lieu de naissance : Freyja est née un jour d'été dans une petite clinique moldue à défaut de pouvoir se rendre dans une clinique sorcière. C'était aussi un moyen de dissimuler le nouveau né à son géniteur. origines : On lui prête des origines russes, norvégiennes et danoises. Au final, elle ne sait pas avec certitude d'où elle vient, à part sa filiation norvégienne de par son père. nature du sang : Son sang est mêlé malgré son ascendance royale. Elle a longtemps détesté ce statut avant de l'assumer et de le défendre avec hargne. statut civil : Freya est solitaire depuis sa naissance. C'est à peine si elle a connu l'amour même si elle connaît le concept. La jeune femme ne sait pas si elle le vivra un jour. profession : Elle occupait autrefois la fonction d'esclave dans la famille Von Rosenberg mais c'est désormais du passé. Freyja est actuellement élève au sein de l'institut Durmstrang. années d'étude : Elle est en sixième année d'études à Durmstrang. Même si elle n'a pas eu l'occasion de débuter comme les autres à l'institut, elle a conscience de sa chance insolente. spécialisation : Freyja a été jugée apte par le jury à rejoindre les autres élèves de la filière erde. Même si la jeune femme ne savait pas vraiment à quoi elle correspondait, elle est aujourd'hui ravie de sa spécialisation. don : Elle n'a aucun don. maison : Elle fait fièrement partie de la maison de Sigyn. Un choix tout à fait logique quand on la connaît. C'est la maison qui lui correspond le mieux. baguette : La baguette que Freyja possède depuis peu est taillée dans du bois de chêne blanc. Elle a en son coeur une corne de licorne. Sa baguette mesure vingt-deux centimètres. Elle est plutôt flexible et lisse. patronus : Son patronus est une biche. epouvantard : Freyja voit tout simplement la mort des les rares personnes qu'elle aime. La vision de Serghei lui est toujours insupportable puisqu'elle a fait le serment de tyr avec lui. amortentia : Une odeur de pluie, de parchemin et d'un parfum bien particulier. groupe : Empty chairs at empty tables.
salveo maleficialumos maximahominum revelio


salveo maleficia.
quel est votre avis sur le tsar ?
Le tsar est à la tête d'un Empire injuste et tyrannique. Une société inégalitaire et corrompue destinée à écraser les plus faibles et démunis. Les sangs mêlés ont été victimes du tsar et de sa famille pendant des générations entières. Il est responsable de l'anéantissement de bien des vies. Il a fait verser le sang à de multiples reprises pour s'accrocher au trône de l'Empire. Le tsar a détruit des existences entières pour assurer sa propre survie ainsi que celle des sangs purs. Un sacrifice cruel et insensé dans un monde où la magie coule dans les veines de tous les sorciers. Le statut du sang défendu par le tsar et sa famille est illogique. Malgré les récentes mesures prises par le tsar, cela ne change rien au passé sombre de la soumission des mêlés. Il est bien naïf s'il pense pouvoir arrêter la révolte de cette façon. Il ne pourra jamais effacer toute une vie de souffrances. Freyja le sait pertinemment. Le tsar ne pourra par racheter toutes les années qu'elle a perdu dans l'esclavage. Ouvrir les portes de Durmstrang aux mêlés qui réussissent le test d'entrée ne suffira pas les convaincre de le pardonner, lui et les autres sangs purs.

que pensez-vous de l'entrée des sang-mêlés à durmstrang ?
C'est une bonne décision. Freyja ne voulait pas vraiment entrer à l'institut mais elle s'est fait une raison quand son père a insisté. C'est une chance pour les mêlés d'apprendre à perfectionner leur magie. Le décret n'a pourtant rien changé aux mentalités fortes de l'institut, composé pratiquement de sangs purs. Peu des partisans des idéaux pro-purs supportent la venue des mêlés dans leur institut. Cela se manifeste clairement dans les attitudes et les regards haineux portés sur les mêlés en permanence. La communauté mêlée est encore bien trop minoritaire pour faire une grande différence à Durmstrang. Les mêlés sont encore vus comme de la vermine et des esclaves. Peu d'élèves et de professeurs acceptent de les côtoyer et de les considérer comme des sorciers à part entière. Freyja ne s'attendait pas non plus à une grande effusion de joie mais elle aurait voulu que les mentalités changent un petit peu. Elle aurait espéré que les autres comprennent que le changement était en oeuvre et qu'ils n'y pourront rien.

que représente l'esclavage des sang-mêlés pour vous ?
Une honte. Un fardeau posé sur des épaules parfois trop frêles. L'esclavage brise des vies entières. Il est symbole de soumission et de pauvreté. L'esclavage devrait être aboli. C'est majoritairement le cas dans le monde moldu et pourtant, le monde magique semble ancré dans son histoire ancienne et révolue. Freyja espère voir les mêlés recouvrer leur liberté un jour. Elle rêve d'un monde où l'égalité régnerait en maître. Un monde dépourvu de barrières entre les sangs purs et sangs mêlés. Tous pourraient vivre en paix et en communion. Une vision certes idéaliste qui redonne pourtant de l'espoir à Freyja après avoir passé des années au service d'une famille de sang pur. Elle n'osait pas y croire dans l'obscurité du dortoir réservé aux esclaves. Maintenant qu'elle a la liberté d'étudier à Durmstrang et de ne plus servir en tant qu'esclave, elle ne se prive plus de rêver.

quelle est votre position vis-à-vis de la résistance ?
La résistance était une légende il y a encore cela quelques années. Une histoire comptée en secret dans les quartiers d'esclaves. Une organisation qui faisait rêver et espérer bêtement les esclaves. Freyja souriait tristement à l'évocation de la rébellion. Elle a été vraiment surprise de constater qu'elle était revenue, plus forte et plus déterminée dans la société. Elle n'avait pas osé y croire mais elle a du le constater de ses propres yeux en quittant l'esclavage et en découvrant le monde. Elle a rejoint les rang de la résistance sans la moindre hésitation. Il était évident pour elle qu'elle devait se battre pour ses convictions et ses espoirs. Elle veut mettre un terme à l'esclavage de ses congénères. La jeune femme veut rendre le monde plus juste et elle ne voit pas d'autres moyens d'y parvenir un jour. La rébellion est leur seul et unique espoir. Elle n'hésiterait pas à verser son sang si elle pouvait permettre aux mêlés de parvenir à une vie meilleure.
freyja a une marque blanchâtre dans le creux de son poignet en forme de croissant de lune. le résultat d'un geste maladroit qui a conduit à une brûlure cuisante. un souvenir physique de toute une vie d'esclavage. freyja s'arrange pour toujours la dissimuler sous du tissu, non pas par honte mais parce qu'elle ne souhaite par rappeler son statut d'esclave à tout le monde en l'exhibant. ≈ elle a récemment découvert que son père génétique était issu d'une famille royale. une nouvelle qui l'a vraiment bouleversé puisqu'elle ne s'attendait pas à découvrir une telle vérité sur ses origines. tout ce qu'elle savait, c'était que sa mère l'avait vendue aux von rosenberg et qu'elle était partie. freyja a toujours du mal à croire que son père est un rasmussen, même si elle n'est qu'une bâtarde. ≈ elle a apparemment hérité de la très grande beauté de sa mère ainsi que de sa couleur de cheveux particulière. c'est son père qui lui a parlé de cette mère qu'elle n'a pas vraiment connu. freyja en garde peu de souvenirs et elle garde une image négative de cette dernière. son père a essayé de la faire changer d'avis, en vain.  elle ne comprend pas comment elle a pu vendre sa fille unique même si elle a compris qu'elle ne voulait pas élever un enfant toute seule, surtout une bâtarde née de son union avec janis rasmussen. ≈ freyja sait se défendre physiquement même si elle n'en a pas encore eu l'occasion. elle espère ne jamais se servir des enseignements d'isaak et d'artur même si elle sait que du fait de son sang, elle court le risque tous les jours. ≈ elle a toujours été très intelligente et attentive. des qualités qui ont fait d'elle l'esclave attitrée de franz von rosenberg en plus de sa "beauté délicate" selon ses propres mots. ≈ freyja a beaucoup de facilités dans certaines matières de sa filière. elle a été en effet initiée à la botanique et à l'herbologie lorsqu'elle était esclave. elle devait en effet savoir comment amener des onctions aux sorciers qui en auraient besoin. elle a été formée par la plus vieille esclave de la famille von rosenberg. ≈ c'est avec appréhension et curiosité qu'elle a été acheter sa première baguette. accompagnée de son père, elle a vraiment été déconcertée en sentant un lien s'établir entre elle et une baguette. elle traite toujours sa baguette comme elle menaçait de tombe en cendres si elle venait à la toucher. elle n'aurait jamais imaginé en posséder une après tout. ≈ elle a une peur bleue des balais de quidditch. elle n'est jamais montée dessus et cela la terrifie de voir à quelle vitesse cela peut aller. le quidditch est un sport impressionnant mais freyja ne pourrait jamais imiter les sorciers qui le pratiquent. ≈ elle progresse doucement à la pratique de la magie. elle sait désormais manier sa baguette même si elle a du mal à assimiler des années de retard dans la magie et les cours. ≈ freyja a encore du mal à posséder des objets à elle. elle réalise à peine qu'elle a ses propres vêtements, sa propre baguette et même son propre animal de compagnie. elle sait que c'est son père qui finance tout mais cela la gêne après avoir passé des années sans rien avoir.
hominum revelio.
Freyja fronça les sourcils en sentant son esprit se vider de tout souvenir. Clignant des yeux, comme pour chasser une idée dérangeante, la jeune femme observa l'arène dans laquelle elle se trouvait avec grand étonnement. Elle avait la désagréable impression d'avoir oublié quelque chose dont elle n'arrivait pas à se rappeler. Elle avait beau chercher dans les confins de son esprit, Freyja restait dans le noir le plus complet. Grimaçant en sentant ses vêtements coller à sa peau, elle passa une main dans ses cheveux trempés. Observant les autres élèves présents autour d'elle, Freyja écarquilla les yeux en constatant qu'ils étaient dans le même état et qu'ils semblaient aussi hébétés qu'elle. La jeune femme ne se rappelait absolument pas comment elle était arrivée là et encore moins si elle avait réussi à passer le test d'entrée haut la main. Concentrée sur l'estrade qui se tenait non loin d'elle, la rouquine croisa les bras contre sa poitrine afin de se rassurer. Un geste familier chez elle quand elle craignait quelque chose. « Félicitations, vous avez réussi le test d'entrée de Durmstrang. Vous avez déjà été répartis selon vos maisons. Au nom de tout le personnel de l'institut, nous vous souhaitons une bonne année. » Fronçant les sourcils, la jeune femme ne pu s'empêcher de rester immobile. Elle était ravie d'apprendre qu'elle avait réussi en dépit de son sang et du peu d'entraînement qu'elle avait mais elle était aussi frustrée. Elle aurait voulu savoir comment elle s'était débrouillée pour arriver dans l'imposante arène et ainsi décrocher une place à Durmstrang. Plongée dans ses pensées, elle suivit le mouvement vers l'institut en regrettant amèrement de ne pas avoir gardé ses souvenirs.

pseudo, prénom : herondale/clara âge vingt ans pays : le pays des vaches et de la mer avatar : holland roden  inventé, scénario, prédéfni : inventé crédits : hepburns et soeurs d'armes pour les avatars.  commentaire :  I love you  

ZORN UND WUT
copyrights 2016  zorn und wut - none copies authorized
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Freyja Evanesca
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Freyja Evanesca
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Âge : vingt-trois années à écumer la terre de ses ancêtres.
Nature du sang : mêlé malgré l'ascendance royale.
Statut civil : coeur de glace.
Patronus : une biche.
Amortentia : une odeur de pluie, de parchemin et d'un parfum bien particulier.

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MessageSujet: Re: i will take what's mine with fire and blood   i will take what's mine with fire and blood EmptyMer 10 Fév - 21:34


There are no heroes
in life, the monsters win

« Dépêche toi. » La fillette fronça les sourcils sous l'effort. Elle tentait de suivre l'allure de sa mère mais cela lui était impossible. Elle était bien trop frêle et petite pour être aussi rapide. Freyja restait pourtant silencieuse puisqu'elle savait pertinemment que sa mère ne supportait aucun pleur et aucune plainte. Alors elle se contentait d'être traînée dans la neige par cette dernière qui la tirait à elle sans la moindre pitié. La main qui était emprisonnée dans celle de sa génitrice était désormais engourdie à cause de la pression et du froid. Une sensation qui ne lui était pas inconnue mais qu'elle n'avait jamais vécu avec une telle violence. Freyja laissa son esprit vagabonder pour échapper à la réalité. La fillette voulait se libérer de toute son incompréhension et de toute sa douleur. Elle ne voulait pas savoir pourquoi sa mère lui faisait traverser tout un pays sans raison apparente. Celle qui lui avait donné la vie ne lui aurait probablement pas répondu si elle avait osé poser la question. Freyja se laissait guider dans le dédale d'une ville qu'elle ne connaissait pas, parmi des gens qui lui étaient hostiles et indifférents. Une attitude à laquelle elle était confrontée depuis qu'elle avait quitté la région qui l'avait vue naître. Le souffle saccadé à cause du rythme imposé par sa génitrice, la fillette se plia en deux lorsque la marche forcée s'arrêta. Une fumée blanchâtre s'échappait de ses lèvres à chaque battement de son coeur affolé. Ses poumons n'étaient plus que deux astres brûlants au creux de sa poitrine. Freyja ne se préoccupait pas de ce que sa mère faisait, ni de l'endroit où elle se trouvait. Une brûlure insupportable émanait de son poitrail et elle ne cherchait qu'à l'apaiser. Ses petites mains agrippaient le tissu de sa cape à chaque inspiration difficile. Des mots inconnus et compliqués étaient échangés près d'elle. Des murmures qu'elle ne ne parvenait pas à déchiffrer. Un tintement discret attira néanmoins son attention. Elle posa ses prunelles innocentes sur les quelques pièces d'or qui scintillaient au creux de la main de sa mère. Freyja n'avait jamais vu d'objets si éclatants et fascinants. La fillette s'approcha instinctivement, comme pour effleurer du doigt l’incommensurable richesse. Sa mère s'éloigna d'elle avant qu'elle n'ait eu le temps de parvenir jusqu'à elle. En à peine quelques secondes, elle n'était devenue qu'une ombre parmi les bâtiments et la foule. Freyja resta de longues minutes immobile avant qu'une femme ne l'entraîne à l'intérieur d'une immense demeure. La fillette était dans un état second. Elle ne réalisait pas encore l'horreur qui venait de se produire. L'abandon indigne dont sa mère venait de faire preuve. La réalité s'imposa à Freyja quand la douleur émana de sa joue droite. Surprise, elle glissa ses doigts frais sur la peau rougie. Une vieille femme se tenait devant elle avec un air sévère.« Arrête de rêvasser petite, tu es désormais esclave au service de la noble famille Von Rosenberg. » Les yeux écarquillés par la stupeur, la fillette resta paralysée par la peur. Elle ne résista pas quand on lui ôta sa modeste cape, ni les quelques possessions qu'elle avait en permanence sur elle. Freyja semblait vivre un cauchemar éveillé dont elle n'arrivait pas à se sortir. Elle espérait ouvrir les yeux sur la petite chambre qu'elle avait occupé depuis sa naissance. Elle n'arrivait pas à accepter l'inévitable. Sa mère l'avait vendue. La fillette ne concevait même pas la notion de liberté et d'esclavage et elle venait pourtant de perdre tous ses droits. Les larmes ne tardèrent pas à perler au coin de ses yeux. La vielle femme les essuya d'un revers de main avant de la traîner vers une cave sombre et humide. Un cave qui était devenue son foyer. « Cela ne sert à rien de s’apitoyer sur son sort. Fais toi une raison et tout sera beaucoup plus simple. » La fillette hocha lentement la tête tout en sentant son coeur se briser au sein de sa poitrine.

≈ ≈ ≈

« Franz, mon chéri... » « Mère vous m'aviez promis ! » La femme poussa un soupire avant de faire un bref geste de la main. Les esclaves les plus âgés poussèrent alors tous les plus jeunes en avant. Confuse, Freyja interrogeait sa mentor du regard. Cela ne faisait que quelques semaines qu'elle était entrée au service de la famille et elle ne connaissait pas encore très bien les membres qui la composaient. Elle ne s'était jamais retrouvée confrontée à un sang pur. Freyja ne faisait que participer aux tâches ménagères. Du fait de son jeune âge, elle ne pouvait pas s'acquitter de missions plus compliquées même si elle savait que cela n'allait pas tarder. Le temps passait vite et elle n'échapperait pas à la boucle du temps. Les yeux fixés sur un tableau majestueux suspendu à un mur, la fillette sursauta en sentant une main se glisser dans ses boucles rousses. Elle observa le garçon avec stupéfaction tandis qu'un sourire se dessinait au coin de ses lèvres. « Je la veux. » Un murmure s'éleva parmi les esclave adultes. Elle n'était pas complètement formée et elle était bien trop jeune pour répondre aux besoins du fils Von Rosenberg. Sa mère devait en être consciente puisqu'elle s'interposa à son tour. « Enfin, Franz, elle vient à peine d'arriver. Elle est totalement inexpérimentée ! » Ce dernier fixait Freyja avec une détermination peu commune. Ses doigts étaient toujours entremêlés à ses cheveux rouquins. Il les retira aussitôt en sentant le regard de sa mère peser sur lui. La fillette baissa les yeux, gênée d'être ainsi mise en avant de cette façon. Elle ignorait ce que voulait Franz Von Rosenberg d'elle. La fillette ne savait pas ce qu'il attendait d'elle. Elle frissonna en sentant des mains se poser sur ses épaules. Une odeur familière caressa son odorat. « Elle sera prête d'ici quelques jours, Votre Majesté. » La fillette n'eut pas besoin de se retourner pour savoir à qui appartenait cette voix. Elle ferma les yeux afin de retenir des larmes qui n'étaient pas les bienvenues. Comme depuis son arrivée, elle se répétait inlassablement les mots que la vieille esclave lui avait adressés le jour de son arrivée. Fais toi une raison et tout sera beaucoup plus simple. La fillette rouvrit les yeux en sentant une main effleurer sa joue. « Si pure... » murmura Franz en fixant sa peau laiteuse. Elle serra instinctivement les dents en sentant le contact de sa peau contre la sienne. « Vous avez jusqu'à demain. Elle me sera alors attitrée personnellement. » La vieille esclave hochait la tête tandis que le prince s'écartait avec un air victorieux sur le visage. Un air arrogant qui déplaisait déjà fortement à Freyja. (...) Des cernes s'étaient dessinées sous ses prunelles fatiguées durant la soirée. Freyja n'avait pas dormi une seule minute à cause de l'ordre donné par le prince. La vieille esclave avait tenté de lui transmettre tout son savoir en quelques heures seulement. C'est à peine si la fillette tenait debout tant son esprit était embrumé par l'appel de Morphée et les connaissances qu'elle avait acquis. La vieille esclave lui adressait parfois des regards compatissants tandis qu'elle la conduisait vers les appartements de Franz. Tous les sens de la jeune fille étaient annihilés par la fatigue si bien que la tension qu'elle avait ressenti la veille s'était dissipée. Freyja manqua à peine de renverser la vieille esclave quand elle s'arrêta brusquement devant elle. « Votre Majesté, je vous amène votre nouvelle esclave attitrée. » Freyja s'avança dans le prestigieux salon doré de son nouveau maître. Silencieuse, elle darda un regard froid sur Franz qui se leva en l'apercevant. La vieille esclave quitta les appartements quand ce dernier la renvoya d'un bref geste de la main. Le prince releva délicatement son menton avant de passer ses doigts sur les marques qui soulignaient ses yeux. « Va donc te coucher. Tu es hideuse avec ces cernes violacées. » Freyja laissa échapper un hoquet de surprise en entendant les mots du prince. Révoltée malgré son jeune âge, la rouquine tourna des talons en maugréant discrètement. « La faute à qui... » Il lui sembla entendre Franz parler dans son dos mais elle était déjà loin de ses appartements.

≈ ≈ ≈

« Ce n'est pas à une vermine comme toi de me dire ce que je dois faire ! » Freyja fixait Franz avec une parfaite indifférence. Elle avait l'habitude des insultes et des menaces. Elle connaissait le Von Rosenberg depuis des années déjà et elle savait qu'il ne pensait pas vraiment ce qu'il disait parfois. Assise près d'un bureau en bois massif, la jeune femme l'observait tourner dans son salon privé comme un animal en cage. Une ironie puisqu'il était libre contrairement à Freyja. Elle n'était qu'une esclave parmi tant d'autres tandis qu'il était le fils d'une bonne famille de sorciers purs. Elle se leva et s'approcha silencieusement de Franz qui jurait à haute voix. Il fallait dire que ses parents lui avaient annoncé qu'il devait choisir une future fiancée s'il ne voulait pas qu'ils s'en chargent. Un ultimatum qui avait fortement déplu au jeune homme. « Ne viens pas encore me dire que c'est mon devoir ! » Levant les mains en l'air en signe de sédition, la jeune femme s'arrêta à quelques mètres de Franz. Elle avait une chance folle, insensée, d'être son esclave. Les premiers mois avaient été très difficiles, marqués par des insultes parfois violentes et des heurts. Freyja partageait néanmoins aujourd'hui un secret avec le Von Rosenberg. Il avait fait d'elle sa confidente malgré le statut de son sang. Il lui arrivait souvent de le lui rappeler quand Freyja allait à l'encontre de ce qu'il voulait entendre. « Tu as au moins le luxe de pouvoir choisir ta femme. » déclara-t-elle tout en haussant les épaules. Un avis qui ralluma bien vite une lueur dangereuse dans le regard de Franz qui se rua sur elle. Il plaqua ses mains sur ses bras dénudés et il se rapprocha davantage d'elle. « Tu ne comprends pas. Je ne veux pas de femme. C'est trop tôt... beaucoup trop tôt. » Malgré le regard ahuri que Franz lui lançait, la jeune femme arqua un sourcil. Elle trouvait parfois la réalité de Franz bien différente de la sienne. Ils n'avaient pas les mêmes préoccupations. C'est à peine si Freyja pouvait se permettre d'avoir des problèmes personnels. Elle n'avait théoriquement pas de vie puisqu'elle appartenait aux Von Rosenberg. Freyja croisa les bras contre sa poitrine, rompant l'emprise qu'exerçait l'allemand sur elle. « Il s'agit d'une fiancée. D'autant plus que tu ne te marieras pas avec elle avant ta sortie de Durmstrang. » Freyja regretta aussitôt ses paroles en voyant le regard furieux de Franz. Ce dernier adopta une expression purement haineuse et médisante. « Tu n'y connais rien. Absolument rien ! » cracha-t-il tout en se rapprochant d'elle. « Va donc retrouver tes congénères et laisse moi tranquille ! » Freyja fit un pas en arrière en constatant que Franz était vraiment hors de lui. Une réaction trop tardive puisqu'il la repoussa sous le coup de la colère. Surprise par ce geste inédit, Freyja tomba en arrière et cria en sentant sa tête percuter un meuble. Une douleur insupportable ne tarda pas à irradier dans tout son corps. Choquée par la violence dont avait fait preuve Franz, la jeune femme réalisa qu'elle avait probablement regagné la place qui lui était destinée depuis le début. Elle n'était qu'une impure après tout. Elle ne méritait pas de fraterniser avec un Pur. Freyja tâta prudemment ses cheveux avec le bout de ses doigts. Des larmes coulaient déjà silencieusement sur ses joues, lavant les gouttes de sang qui se déversaient lentement depuis son front meurtri. Elle n'osait pas regarder Franz, de peur de voir une ombre terrifiante planer sur son visage ainsi qu'un sourire victorieux. Freyja n'aurait pas du prendre ses aises si facilement et elle en était désormais consciente. C'était dans l'ordre des choses. Elle était inférieure à Franz. Sonnée, la jeune femme tenta de se redresser avant de sentir des bras la soutenir. « Je suis désolée, Freyja. Tellement désolé. Je ne voulais pas. » Des sanglots ne tardèrent pas à couvrir les excuses de Franz.

≈ ≈ ≈

« Freyja, suis moi, tu es convoquée. » Levant la tête, la jeune femme abandonna ses tâches pour suivre un esclave qu'elle connaissait à peine. Elle se demandait les raisons qui auraient pu motiver la famille à la faire demander. Une peur panique s'empara d'elle en imaginant que les Von Rosenberg avaient découvert l'amitié qui s'était liée entre leur fils et une simple esclave. Si c'était vraiment le cas, Franz ne pourrait rien faire pour éviter sa punition. Freyja pouvait très bien être renvoyée dans le meilleur des cas. Tremblante, elle osa à peine regarder Franz qui se tenait dans le salon, l'air contrit. Les yeux fixés au sol, la jeune femme essayait de calmer son rythme cardiaque. Elle ne devait pas avoir l'air plus coupable qu'elle ne l'était. « Freyja, il semblerait que nous ayons commis une grossière erreur en t'acceptant. » Le sang de la jeune femme se glaça dans ses veines. Son propre coeur arrêta de battre durant quelques instants. Freyja releva immédiatement la tête, effrayée à l'idée d'être mise dehors. Elle n'avait aucun endroit où aller et encore moins d'argent pour subvenir à ses besoins. Une silhouette inconnue détourna son attention de la mère de Franz. Un homme assez âgé se tenait dans un coin de la pièce et l'observait avec une attention bien particulière. Fronçant les sourcils à l'idée d'être revendue à un autre homme qui pourrait abuser d'elle, la jeune femme sentit son coeur s'emballer dans sa poitrine. « Ta mère ne nous avait pas dit que tu étais la fille de Janis Rasmussen. Or Monsieur Rasmussen nous a fait part de ses recherches et nous sommes donc venus à la conclusion qu'il pouvait repartir avec toi. » La jeune femme écarquilla les yeux et resta stupéfaite devant les Von Rosenberg. Franz semblait morose et replié sur lui-même malgré ses efforts pour paraître impassible. Personne ne savait à quel point il s'était rapproché d'une esclave et il ne pouvait pas se permettre d'ébruiter une telle nouvelle. Silencieuse, la jeune femme se figea en voyant Janis Rasmussen se rapprocher d'elle. Freyja eut à peine le temps de lancer un dernier regard à Franz qu'elle était déjà entraînée à l'extérieur. Elle fronça les sourcils en voyant le sorcier lui tendre une cape luxueuse. Il du la glisser sur ses propres épaules devant la confusion de la rouquine. Tout allait bien trop vite. La jeune femme ne comprenait pas ce que cela impliquait. Elle ne réalisait pas que son père lui faisait face. L'image de sa mère s'était effacée depuis longtemps de son esprit, ne laissant qu'une simple impression amère. Elle n'était pas étonnée de savoir qu'elle avait menti en l'abandonnant. C'était sans doute plus facile pour elle, comme toujours. Freyja ne se retourna pas sur la grande demeure des Von Rosenberg en quittant la propriété. Elle ne voulait pas croiser le regard abattu de Franz et encore moins l'incompréhension sur les visages de ses congénères. Janis Rasmussen la fixait avec un sourire en coin. Elle n'osait pas soutenir ce regard paternel qu'elle n'avait jamais connu jusqu'à présent. Freyja s'arrêta brusquement en apercevant un carrosse s'avancer vers eux. La panique prit possession de tout son corps en réalisant qu'elle ne rêvait pas. Elle n'allait pas changer ses habitudes si facilement après des années de servitude. Elle était toujours de sang mêlé après tout et le nom de son père n'y changerait rien. « Viens Freyja, tu n'as plus rien à craindre. » Freyja accepta la main qu'il tendait vers elle et prit place en face de son père. Elle était intimidée par sa présence. Elle n'avait jamais eu de présence masculine dans sa vie et elle était gênée par l'insistance dans le regard de Janis. « C'est fou à quel point tu lui ressembles. » Levant ses prunelles vertes vers son père, Freyja sursauta en comprenant qu'il faisait référence à sa génitrice. Celle qui l'avait abandonné pour quelques pièces en or. Son père comprit aussitôt son erreur en voyant l'expression défaitiste de la rousse. Il avança lentement sa main qui vint se poser sur les siennes, croisées sur ses genoux. « Je regrette de ne pas t'avoir trouvée plus tôt. Je te cherche depuis des années, tu sais. » C'est justement ce qu'elle n'arrivait pas à comprendre. Les mots n'avaient aucun sens. Freyja n'avait pas l'habitude d'être désirée ou aimée. Seul Franz lui donnait cette impression même si elle savait que ce n'était qu'une illusion temporaire. Elle avait toujours été consciente de son statut qu'elle avait accepté. Freyja n'avait pas eu d'autres choix. « Où allons-nous ? » demanda-t-elle tout en se gardant de répondre à celui qu'elle devait désormais considérer comme son père. « A Stolytsia. Il est temps pour toi d'apprendre à devenir une véritable sorcière. Artur restera avec toi, ne t'inquiète pas. » La jeune femme fronça les sourcils en se rappelant du jeune homme brun qui n'avait eu de cesse de se trouver dans l'ombre de Janis Rasmussen. Freyja posa ses frêles mains sur ses tempes douloureuses. Ces dernières heures avaient tout changé dans sa vie. Un bouleversement étourdissant auquel elle n'aurait pas pu se préparer.

≈ ≈ ≈

Freyja s'émerveillait de tout et de rien comme une simple enfant qui découvrait le monde pour la première fois. C'était le cas mais elle préférait taire cette réalité. La jeune femme avait toujours du mal à réaliser qu'elle n'était pas une esclave. Son sang était toujours considéré comme impur mais elle vivait pleinement depuis son entrée en esclavage. Elle prenait ses propres décisions et elle n'avait pas à obéir à des ordres. C'était encore étrange. Freyja avait l'impression que Madame Von Rosenberg pouvait débarquer à tout moment pour lui attribuer une tâche ingrate. Les yeux fermés pour savourer le contact de la brise contre sa peau, la jeune femme les rouvrit pourtant en en sentant une main se poser sur son épaule. « Miss Evanesca, faites attention où vous marchez. » Freyja posa ses yeux sur Artur qui la suivait comme son ombre depuis leur arrivée à Stolytsia. Les sourcils froncés, la jeune femme lui lança un regard sévère. « C'est Freyja. Il n'y a pas de Miss Evanesca entre nous. » L'esquisse d'un sourire passa brièvement sur le visage d'Artur avant qu'il ne retrouve son sérieux. Son regard brun s'égara au loin avant de se fixer sur quelque chose. La jeune femme tourna aussitôt la tête et haussa les sourcils en apercevant une inconnue délirer dans la rue. Des sorciers l'observaient avec circonspection et d'autres avec un sourire lubrique au coin des lèvres. Freyja ne se préoccupa même pas d'Artur puisqu'elle rejoignit aussitôt la jeune femme en ignorant les appels du protégé de son père. Les yeux de la sorcière semblaient être concentrés sur un point lointain, presque invisible. Cette dernière semblait être dans un transe que la rouquine ne pouvait pas expliquer. Freyja osait à peine la toucher de peur d'éveiller en elle une réaction violente. Elle usa de toute sa douceur pour l'entraîner à l'écart tout en soupirant devant l'attitude réprobatrice d'Artur. Il l'avait suivie pour s'assurer qu'elle allait bien ce qui avait le don d'agacer prodigieusement la jeune femme. « Mila ? Oh je vois, conduisez la à l'intérieur, ça devrait passer dans quelques minutes. » Arquant un sourcil, Freyja remercia la sorcière qui venait de lui adresser la parole d'un bref geste de la tête. Impressionnée devant la taille du bâtiment devant lequel elle se trouvait, Freyja fit comprendre à Artur de ne pas la suivre. Elle n'avait pas été habituée à être maternée de cette façon et elle comptait bien le faire savoir. La belle ne tarda pas à trouver un lit sur lequel elle laissa délicatement tomber l'inconnue, toujours insensible au monde extérieur. Observant avec fascination la jeune femme, Freyja sursauta quand cette dernière poussa un cri d'effroi.  Elle observa tout ce qui l'entourait avant de retrouver un calme surprenant. Gênée, Freyja la fixait tout en ne sachant quoi dire. Elle n'avait pas prévu que ladite Mila allait se réveiller si subitement même si elle n'aurait pas pu se résoudre à la laisser dans un tel état. « Mila ? Vous allez bien ? » La brune posa son regard sur Freyja et un sourire s'étira au coin de ses lèvres. Elle se leva et se rapprocha immédiatement de Freyja qui recula à cause de leur proximité. Le sourire de Mila ne fit que s'accentuer. « Mieux grâce à toi. Je suppose que je dois te remercier comme il se doit. » Elle lui offrit un sourire étendu qui arrêta immédiatement le coeur de la jeune femme. Freyja n'aimait pas recevoir autant d'attention et elle préférait être en retrait. Elle était bien trop naïve pour ce qui se déroulait devant ses yeux effarés. Mila devait l'avoir compris puisqu'elle se contenta de prendre sa main et de la guider vers elle. « Ne t'inquiète pas, on peut tout aussi bien se contenter de parler. Je pourrais te remercier une prochaine fois. » Perplexe, Freyja prit néanmoins place sur le grand lit qui occupait l'espace. La brune lui tendit sa main tout en lui souriant. « Appelle moi Kahina. Et tu es ? » Elle s'empressa de serrer la main de Kahina tout en se demandant pourquoi elle se faisait appeler Mila. « Freyja. »

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