hold my hand, oh, baby, it’s a long way down to the bottom of the river - J.S (100%)

Spoiler:

La demeure familiale des Svendsen, il y avait bien longtemps qu'il n'y avait pas mis les pieds. Il pouvait facilement se voir, encore enfant, sortir en courant sourire aux lèvres, embrasant les premières neiges. Ou bien même se retrouver en train de s'entraîner avec son père, à perfectionner ses talents de guerrier ou à suer à l'apprentissage de l'Occlumancie. Il ne savait plus trop combien de temps il n'avait pas rendu visite à sa famille, surtout à ses parents. Maintenant qu'il avait prit son envol, il ne discutait que par hiboux avec ces derniers et cela était très rare. Cependant, il reçut une lettre de sa mère qui lui demandait de se présenter, ne lui laissant aucun moyen de découvrir la raison de cette demande soudaine. Il ne se doutait de rien, au contraire, il pensait qu'il allait revoir sa famille au complet. Par la même occasion, qu'il pourrait les enquiquiner avec ses bêtises et son besoin de les avoir dans ses bras dès qu'il en avait la chance. Il ne se doutait de rien, au contraire, il pensait qu'il allait revoir sa famille au complet. Par la même occasion, qu'il pourrait les enquiquiner avec ses bêtises et son besoin de les avoir dans ses bras dès qu'il en avait la chance. De quoi les mettre pour la plupart mal à l'aise et grognons mais, l'aîné était ainsi et il ne pouvait pas changer cette part de lui-même.

Il entra finalement dans la demeure, se faisant accueillir par sa mère d'une embrassade plutôt rare d'habitude, c'était bien lui qui faisait ce genre de choses en premier. Il donna son manteau à un domestique avant de suivre sa mère, regardant autour de lui, cherchant sa fratrie des yeux et pourtant, pas un bruit. Il soupira un instant avant de fixer le dos de sa mère, toujours en suivant ses pas. « Où sont les autres ? Sa mère était la seule à être venue l'accueillir et cette dernière était bien trop silencieuse pour des retrouvailles. Serais-je en avance mère ? » Un rire nerveux alors, que le silence règne. Un silence qui le mettait de plus en plus mal à l'aise. Pas de réponse. Il pensa à ce qu'il avait pu faire, peut-être avait-il fait quelque chose qui avait provoqué la colère de ses parents, ce qui pourrait expliquer son ignorance envers son premier fils. En vain, rien ne lui venait.

love leaves a memory
no one can steal.

∞

Ils entrèrent tout deux dans la salle de réception, au moins une minute passa avant que la mère Svendsen ne daigne se retourner finalement pour faire face à Jørgen. Cependant, son regard ne lui faisait pas face, au contraire, elle fixa le sol pendant un long moment avant de prendre la parole. « Jørgen, ton père... Elle ne termina pas sa phrase, laissant l'aîné de la fratrie dans le brouillard le plus complet. Il s'avança vers sa mère, d'un pas douteux avant de poser une main sur son épaule. Qu'est ce qui se passe, père souhaites me voir ? Elle lève finalement son regard, venant rencontrer les yeux de son fils. Un visage fatigué et affaiblit. Il ne comprend pas, il n'avait jamais vu sa mère dans cet état. « Ton père est mort. La main qui se trouvait sur l'épaule de sa génitrice, vient se laisser tomber dans le vide. Alors que l'aîné essaie par tous les moyens de rester calme, de garder son sang froid. Il a toujours aimé sa famille et l'annonce de sa mère venait briser son monde. Tu es le premier à l'apprendre, tes frères et soeurs ne le savent pas encore. Il hoche la tête avant de se tourner. Je reviens tout de suite. » Jørgen ne prend même pas le temps de demander la cause de sa mort, la seule chose qu'il souhaita à ce moment était d'être seul. Ce fut une épreuve dure pour le trentenaire, la plus dure qu'il ait eu d'ailleurs. Il mit beaucoup de temps avant de faire son deuil et de réaliser que son père n'allait plus être là. D'ailleurs, il mit les souvenirs les plus importants dans une pensine. Il passa, au début, des heures à revivre ses souvenirs. Personne n'a eu vent de ces pleurs, Jørgen préférant être seul pour affronter la nouvelle.

Depuis la disparition de son père, il est devenu différent, un poil plus froid et cela même envers sa famille. Il n'a rien contre eux, au contraire, il ne souhaite simplement pas, éprouver une nouvelle fois cette peine, cette sensation qui lui donnait envie de vomir, comme ci son coeur voulait s'échapper de sa cage thoracique et que si ce dernier ne trouvait pas exile par ce moyen-là, il remonterait son œsophage pour qu'il puisse le déglutir. Le seul moment où il a pu être faible, où il avait flanché était bel et bien à ce moment-là. L'ours n'était plus qu'un ourson, le guerrier redouté n'était plus qu'un simple fantassin. Depuis, il a réussi à se remettre de cette perte, cependant, la cicatrice n'est pas totalement guérie et comme une promesse, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour rendre fier son père.