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 you'll know it when you'll find it - leonóra

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Artiom Haarde
maison de loki
Artiom Haarde
maison de loki
Hiboux : 311 Avatar : xavier dolan (en réflexion) Crédits : SWAN
coucou
Âge : vingt-six ans, prêt à entrer dans la vie active... ah non, pardon, prêt à fuir.
Nature du sang : pur (déshonoré, traqué, au ban de la société, mais pur)
Statut civil : célibataire sur le papier
Patronus : une souris, dont il a globalement plutôt honte.

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MessageSujet: you'll know it when you'll find it - leonóra   you'll know it when you'll find it - leonóra EmptyMer 24 Fév - 23:06


Oh, cette joie enfantine. Il tourne sur lui-même. S’admire une dernière fois dans le miroir de la salle de bains. Il passe une main fière sur la barbe naissante, arrange ironiquement les mèches de cheveux qui l’encombrent, enlève un cil de sa joue brune. Un clin d’œil au regard bleu de l’inconnu. Princesse Artiom. Sur sa main gauche, un grain de beauté. La signature. Un défi. Elle ne le reconnaîtra pas. Pas tout de suite. Il ne lui faut plus qu’un titre. Il fronce les sourcils. Nikita. Un prénom mixte pour un personnage qu’il a rendu le plus viril possible. Seule la silhouette est similaire, sans quoi son énergie serait gaspillée à peine les serres atteintes. Et il en est hors de question, le jeu n’a même pas débuté.

On ne sait jamais quand une histoire commence. Lorsqu’une histoire commence, que cette histoire vous arrive, à vous, vous ne le savez pas. Vous marchez dans la rue et vous ne vous dîtes pas tiens, voilà une histoire qui commence. C’est seulement plus tard, bien plus tard, que vous remarquez qu’une histoire a commencé. Et peut-être a-t-elle commencé lorsque vous marchiez dans la rue. Mais il n’y a pas moyen de le savoir. Artiom marche vers les serres, vivement, à toute allure. Il se dit que c’est pour profiter le plus longtemps du costume. C’est faux. C’est parce que l’histoire a commencé, et il ne veut pas en perdre une seconde. Il ne marchait pas dans la rue, quand ça lui est arrivé. Il devait jouer aux cubes dans la maison des Einarsson. Moins glorieux. Ce n’étaient que des enfants. Ou bien l’histoire a-t-elle commencé plus tard ? La première fois qu’il a remarqué le regard incroyable de son amie, cette fois où il s’était demandé quelle sensation cela procurerait, de s’y noyer ?

Lorsqu’il arrive aux serres, il ralentit le pas, reprend son souffle. Les grands yeux clairs de son amie flottent toujours dans son esprit. Hors de question d’arriver échevelé. Ou suant. Ou ayant fait preuve d’une précipitation illogique. Il y a à peine deux minutes qu’on l’a informé qu’elle était partie vers la salle de botanique, et il y est presque déjà. Plié en deux, marchant à pas d’escargots, Artiom se rappelle que l’exercice physique et lui ne sont pas meilleurs amis. Princesse je vous dis.

Il a repris une allure à peu près digne et entre discrètement. À quoi est-elle affairée ? Il pensait la trouver à lire, elle a le nez dans une souche de plante à l’aspect noueux. « Attention ! Malheureuse ! Tu sais que c’est un Snargaluff au moins ? » Il crie tout en accourant vers elle. Faire mine de la prendre pour une idiote. Surgir là où personne ne l’attendait. Se rendre absolument inutile et probablement la mettre en danger, puisqu’elle a un mouvement de recul qui manque de renverser la plante. Artiom a complété toutes les cases de l’inconnu désagréable. Pour ne pas s’attirer la colère des yeux clairs, il recule d’un pas, s’excuse, décoche un sourire. « Je suis désolé, pardon, c’est un réflexe. Je suis Nikita, je ne m’attendais pas à trouver quelqu’un là. » Évidemment. Tu es tombé là par hasard. Comme une  jolie fleur. Tu es ridicule, mais tu es joyeux. Mieux que ça. Tu es heureux. Cela n'a, bien sûr, rien à voir avec la simple présence de ton amie. « Non pas que.. enfin ce n'est pas grave. Que tu sois là. » Alors, princesse, ça passe ou ça casse ?
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MessageSujet: Re: you'll know it when you'll find it - leonóra   you'll know it when you'll find it - leonóra EmptyJeu 25 Fév - 0:20

Ses mèches blondes retombent doucement sur son visage, lui cache un peu la vue. La respiration tranquille, Leonóra observe les plantes autour d'elle et ne peut s'empêcher de penser qu'elle aurait probablement fait l'affaire en tant que botaniste ou potionniste. Elle a toujours été fascinée par les végétaux et leurs utilisations, elle vient régulièrement se cacher dans une des serres de l'institut, soit pour lire en toute tranquillité, soit pour s'occuper des différentes plantes qui poussent. Ses livres sont posés dans un coin, elle les a rapidement abandonné pour venir sentir et toucher les fleurs. Elle passe doucement ses doigts sur des pétales d'Aconit, jolis petits bourgeons violets, et ne peut retenir un sourire en les contemplant. Elle remet distraitement une mèche blonde derrière son oreille et fait un pas sur le côté, se retrouve face à un nouveau pot contenant une vieille souche d'arbre. Elle reconnait là les traits d'un Snargalouf mais sait que si elle reste silencieuse et ne tente pas de mouvement brusque pour l'approcher elle pourra rester là à l'observer longtemps. Prudemment, elle se penche un peu pour observer la plante se mouvoir doucement, ses tentacules s'entortillant les unes sur les autres en un énorme noeud. Elle aussi, elle ne pense qu'à se protéger, à se recroqueviller sur elle même en attendant qu'on la laisse tranquille. La pensée de pouvoir ressembler à une de ses plantes lui arrache à un sourire et en y réfléchissant, elle se dit que ce n'est pas si bête que ça... Les Snargaloufs ont l'air inoffensives mais elles sont prêtes à attaquer à tout moment, prêtes à défendre leurs intérêts, leurs petites gousses aux vertus si convoités.

« Attention ! Malheureuse ! Tu sais que c’est un Snargaluff au moins ? » une voix et un corps surgissent vers elle. Leonóra fait un bond, elle s'exclame, frappée par la surprise, et manque de faire tomber le pot dans lequel se repose la souche. Ses yeux, vifs et agacés, se posent instinctivement sur le nouvel arrivant et elle fronce les sourcils, parvenant difficilement à contenir sa colère. Il l'a effrayé et elle aurait bien envie de lui crier dessus, mais il a cette attitude gauche et ce sourire sympathique. Il se présente, Nikita, et lui apprend qu'il ne s'attendait pas à trouver quelqu'un ici. La blonde se referme alors même qu'elle s'apprêtait à s'ouvrir, et elle croise les bras sur sa poitrine. « Elles ne sont pas aussi dangereuses qu’elles en ont l’air, » souffle-t-elle avant de le repousser un peu pour reprendre place devant la plante. Elle décide de l’ignorer un peu, mais elle sait déjà qu’elle ne va pas s’attarder ici. Il vient de briser son moment de solitude et elle lui accorde un bref regard en biais alors qu’il tente de se justifier et de lui dire que ce n’est pas grave si elle est là. « En fait, si elles sont si agressives, c’est uniquement parce qu’on leur veut du mal… » ses yeux bleus observent la plante avec bienveillance et ses mots restent suspendus dans l’air, comme porteur d’un sens et attendant seulement qu’on vienne leur donner une signification.

Elle soupire et s’écarte, fait quelques pas pour récupérer sa besace et ses livres sur le sol. Leonóra dans son monde magique en feu, elle refuse de croire que des choses puissent encore arriver par hasard. Dans son désespoir, elle a parfois l’impression que tout est déjà joué et qu’elle ne pourra jamais rien faire pour changer le monde. Elle et ses grands désirs de paix et de tolérance, elle brûle tellement de justice, c’est comme un feu en elle qui la fait vivre et qui lui permet de s’accrocher alors même que tout le monde autour d’elle lui paraît corrompu. Mais elle ne cèdera pas. Elle ose croire qu’elle vaut mieux que ça. Alors, là, elle a du mal à croire que ce Nikita puisse se trouver là par hasard, elle craint qu’il ne soit là que pour lui nuire ou obtenir quelque chose d’elle. Elle ne pense pas une seule seconde à une mascarade. Encore moins à une rencontre hasardeuse sous le signe d’un quelconque destin. Non. Tout a forcément un sens et une place dans l’univers.

Leonóra se baisse pour récupérer ses affaires et se relève, besace sur l’épaule, prête à s’en aller. Son regard vient se poser sur le jeune homme en face d’elle et elle s’attarde quelques secondes sur son visage, elle l’analyse et se demande « Et si ? » mais non, ce ne serait pas lui. Il ne ferait pas ça. Alors elle ôte cette idée de son esprit, non sans une once de déception. « Ecoute, ça fait deux heures que je suis ici, alors… Je vais te laisser la place, » lui dit-elle calmement. Elle lui adresse un sourire qui se veut amical et poli, elle n’a pas envie d’avoir l’air blessante ou inconvenante. Au fond, il n’est peut-être qu’un élève passionné de botanique mais à l’attitude de benêt, malgré sa barbe et ses cheveux longs. « Ravie d’avoir fait ta connaissance Nikita, et… la prochaine fois… évite de sauter sur les gens comme ça, j’ai cru que je me faisais attaquer par un troll… Et c’est la pire façon dont j’aimerais mourir, je t’avoue… » elle serre ses livres contre elle mais ne détourne pas les yeux, elle continue de le regarder en se demandant si elle va finir par déceler quelque chose chez lui. Mais elle ne voit rien. Aveugle qu’elle est… « A bientôt… »
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Hiboux : 311 Avatar : xavier dolan (en réflexion) Crédits : SWAN
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MessageSujet: Re: you'll know it when you'll find it - leonóra   you'll know it when you'll find it - leonóra EmptyJeu 25 Fév - 15:52

Un troll. Parfait. Les heures devant le miroir, le fier sourire, la démarche chaloupée, tout cela pour se faire comparer à un troll. Il en serait presque courroucé, s’il ne se rappelait pas à qui il avait affaire. Et de quelles noms plus directs encore elle a pu l’affubler lorsqu’il avait eu le malheur de l’effrayer, ou de faire une erreur idiote. Leo l’insulte et le fuit, c’est un échec sur toute la ligne. En fait, si elles sont si agressives, c’est uniquement parce qu’on leur veut du mal… Les mots de son amie résonnent encore dans son esprit. Ils le font douter, un bref instant. Il n’est certainement pas là pour lui faire du mal, mais elle le sait. Du moins elle le saura bien assez vite. S’attirera-t-il sa colère ? Il fut un temps où cela l’aurait amusé. La voir entrer en rage devant sa manigance. Désormais, son cœur manque un battement à l’idée qu’elle lui en veuille réellement. Mais c’est impossible. Il lui a déjà fait ce tour quelques fois, laissant certes rapidement tomber le masque. Cette dernière lubie n’est qu’une prolongation. Cette dernière année est emplie d’angoisses nouvelles. Ses séances de poker qui se compliquent étrangement, les examens en approche, son secret menacé de toutes parts… Nikita lui a le plaisir de ne faire aucune de ces expériences. Simplement la délicieuse compagnie d’Eleonora. Qui fuit. Et cela ne fait pas du tout partie du plan.  

« Attends, attends. Tu ne peux pas partir après m’avoir traité de troll. Et puis c’est toi que je cherchais. Tu es bien Leonora ? Einardottir ? Je suis en sixième année, j’ai un drôle de devoir sur la Tentacula vénéneuse, et Olga, tu dois la connaître, m’a dit que tu aurais sûrement quelques conseils ». Le mensonge te va si bien, Artiom.

Il a toutes les cartes en main. Le goût de son amie pour la botanique. Olga, sa camarade de classe et amie dont elle lui a parlé une fois. Et, surtout, la Tentacula vénéneuse, l’expérience malheureuse arrivée à Leo lorsqu’elle était en deuxième année. De toutes évidences, il a réussi à retenir son attention. Elle le regarde, il décèlerait presque une certaine forme de suspicion. C’est étrange, de voir son amie le regarder avec curiosité, inquiétude, agacement presque. C’est une sensation plutôt désagréable pour Artiom, qui décidément ne s’attendait qu’au plaisir du jeu. Mais Nikita ne parvient pas à prendre le dessus, Artiom est là, à fleur de peau, les yeux braqués dans ceux de la Einardottir. Il se souvient de la dernière fois qu’il est apparu masqué à ses côtés. Je vous adore. Un frisson le parcourt. Il ne s’était pas révélé, cette fois-là. Peut-on parler de secret, alors ? Pourquoi garderait-il un secret aux yeux de son amie ?

Dans ses yeux, une flamme brune a dû bruler, trahissant son émotion. Il détourne la tête et très vite, le bleu sombre si soigneusement sélectionné reparaît au cœur de ses prunelles.

« Et pourquoi diable aurais-tu passé deux heures en compagnie d’un Snargaluff ? Il est temps que tu reviennes au monde des hommes ». Il veut la prendre par la main, la tirer à l’intérieur de la serre de nouveau, mais il se retient, se conforme à son rôle. Et s’il était lui-même, le ferait-il pour autant ? Naturellement, répond-il à la question muette. Un doute pourtant l’étreint. Mille fois leurs mains se sont frappées, entremêlées, saluées, rassurées. Mille fois Leo est venue arranger un détail de son accoutrement de faux-semblants, mille fois il l’a remerciée par de chaleureuses accolades. Naturellement, il la prendrait par la main s’il était lui-même. Pourquoi cette angoisse, pourquoi ce désir apeuré ? Pourquoi ce jeu ? Artiom recule soudain. Le jeu, les apparences, sa fuite éternelle. De quoi fuit-il pour avoir besoin de se présenter à elle sous un jour nouveau ? Nikita n’est pas le résultat d’un jeu innocent. Il est une fuite. Une fuite devant ce désir apeuré qu’Artiom voit soudain grandir au creux de son cœur. Perplexe, il relève ses yeux bruns sur le visage inquisiteur de son amie.

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MessageSujet: Re: you'll know it when you'll find it - leonóra   you'll know it when you'll find it - leonóra EmptyDim 28 Fév - 19:00

Nikita la retient, lui explique qu'il la cherchait, qu'il souhaite des informations sur la Tentacula Vénéneuse, une plante qu'elle a eu l'occasion de rencontrer et dont elle possède encore un souvenir discret sur le bras, jolie petite marque blanche. Leonóra penche la tête sur le côté et le dévisage pendant quelques secondes, elle réfléchit, se demande si Olga était au courant de son expérience avec la plante. Lui en a-t-elle réellement parlé ? Elle n'en est pas totalement sûre. Admettons.
La blonde n'a pas vraiment envie de rester là, elle reste méfiante, sur ses gardes, elle craint les visages inconnus. Elle ne peut s'en empêcher, c'est plus fort qu'elle mais elle a l'impression de ne pouvoir faire confiance à personne. Il y a quelqu'un, évidemment, en qui elle croit et à qui elle aimerait parler, mais il ne se montre pas, il est invisible, caché, dissimilé sous des apparences variées. Leonóra a décidé d'arrêter de penser au fait qu'elle pourrait le croiser. Le fils Haarde. Il a probablement d'autres chats à fouetter. Souvent, elle observe les gens autour d'elle en se demandant s'il est là, quelque part, à garder un oeil sur elle.

Elle se mord l'intérieur de la joue et hausse les épaules, elle ne sait pas trop quoi lui dire à ce Nikita. Elle vacille entre le désir de lâcher prise et le besoin de garder le contrôle, de s'enfuir. Elle soupire, baisse les yeux sur ses livres et alors qu'elle s'apprête à quitter la serre, la phrase qu'il prononce l'interpelle et elle se retourne pour le regarder à nouveau.  Elle a un pincement au coeur quand elle croise ses pupilles couleur océan. C'est une étrange sensation qui la traverse, elle a l'impression de le connaître ou peut-être que c'est l'inverse... Il la connait. Peut-être trop. Elle peut le sentir. Ca l'inquiète autant que ça l'émeut, drôle d'émotions qui soulèvent son ventre et affolent ses sens. Et puis, finalement, se laissant aller à un moment d'imprudence, elle abandonne.

« D’accord, je vais… t’aider pour ton devoir, » se résigne-t-elle, refermant finalement la porte de la serre derrière elle. Elle n’est ni enthousiaste ni réellement convaincue mais elle s’approche à nouveau, sans le quitter des yeux, « Pour répondre à ta question… Les plantes sont parfois de meilleure compagnie que certains hommes, c’est pour ça que j’aime bien venir ici… Et tu dois probablement savoir que je ne suis pas la personne la plus populaire de l’institut actuellement... » Un léger sourire vient se dessiner sur son visage, elle trouve la situation faussement amusante, mais il est préférable d’en rire que d’en pleurer. Elle détourne les yeux et revient devant le pot contenant de l’Aconit, petite fleur presque inoffensive. « Je me suis fait mordre par une Tentacula Vénéneuse en deuxième année, je me rappelais pas l’avoir raconté à Olga, mais c’est amusant qu’elle t’ait conseillé de venir m’en parler. Je déteste cette plante. Mais c’est uniquement parce qu’elle m’a vraiment fait passer un mauvais moment… » Elle relève les yeux vers lui et lui adresse un sourire amical. Elle sait que ce n'est pas grand chose, qu'elle n'est pas la personne la plus sympathique au monde, mais elle fait ce qu'elle peut et c'est difficile pour elle de laisser tomber les armes. Elle garde ses distances tout en essayant de jouer la carte de la courtoisie.
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