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 CRIME ET CHATIMENT – TOLIA

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Pova Savi
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Pova Savi
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Hiboux : 160 Avatar : la sublime, l'incroyable léa. Double Compte : félix qui se touche avec des chaudrons. Crédits : moi pour les avatars - sauf un de crispow, velvet dust pour la signature, et inka la moche pour la team.
CRIME ET CHATIMENT – TOLIA 45204_s
Âge : vingt-trois ans, et l'impression d'être la tendre enfante qui découvre un univers, et celle d'être le rustre qui n'aime de la vie que les souvenirs.
Nature du sang : sang sorcier qui n'a jamais connu la grandeur, qui n'a jamais cru préférable ne plus le dilluer.
Statut civil : les mille et une empreintes d'un homme, et l'attachement dans l'horreur.
Amortentia : Lavande sur le linge frais, les doux aromates qui viennent rendre moins amère la pitance! Elle n'ose l'avouer, mais une autre odeur apparait, la suit sans relâche : le réglisse qui ne vient pas de l'enfance, mais d'une peau trop de fois goutée.
Localisation : Auprès de l'Homme, loin des rues d'enfance.

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MessageSujet: CRIME ET CHATIMENT – TOLIA   CRIME ET CHATIMENT – TOLIA EmptySam 12 Mar - 22:28

Le sang a chauffé, les mœurs se sont relachées, et dans un tourbillon d'animosité et de haine, la foule a fondu.

Captive, et je me complais dans la fausse liberté qu'il m'offre, avec sur le visage la grande bonté du tyran. Entre ses griffes, je sais que je ne pourrais gouter à la beauté du libre-arbitre, que je ne fais que danser, me mouvoir sur un plan bien établi. Le point rouge qu'on garde en tête, dont on ne sait oublier la position. Perdue au creux de sa paume, je m'éclate à glisser entre les crevasses, à courir jusqu'aux falaises indomptables : et j'ai peur de sauter. Je crains le vide qu'il y aura le jour où je parviendrai à partir, car je sais que ce n'est pas hors de ma portée.

Il n'est pas de limites que je ne peux vaincre, là où siège l'enfant qui a fuit Père et Mère je peux aussi trouver la force d'abandonner le plus cruel des Hommes. Il se dresse au milieu d'eux avec la majesté des opportunistes, des monstres fantastiques. Il est la bête qui fait frémir les enfants, le soir alors que la nuit tombe ; l'atroce humanité qui sévit dans les recoins les plus sombres d'une maison.

Anatoli est merveille, car je sens sa magique emprise jusque dans mes moments les plus intimes.


Absent, toujours là : comme le souffle du prédateur sur l'épaule de l'agneau. Je ne suis que l'alléchante marchandise qu'il se plait à dévorer chaque soir, versant sur le lit que je viens à partager les larmes de mon refus. Les moiteurs de ma contribution et du désir qu'il suscite.

Dans les lumières de la ville, je ne peux comprendre. Je rejette les terribles sentiments qui m'étreignent quand ce sont les bras puissants qui m'enserrent : quand j'abandonne presque mon statut d'insurgée, de haineuse pour me fondre dans ce qui ressemble à la vie. Pas celle des autres que je contemple, pas cette foule dans laquelle je pourrais m'oublier – que sont ces lumières qui fusent, ces cris qu'ils poussent ? Qui a cette simplicité que j'envie,  et qui se font objet de société comme j'ai longtemps souhaité. Mais, celle qu'il m'offre est la violente tragédie qui fait de la mort un sentiment de tout instant, le carnage la vitalité.

Je marche vers eux, vers le peuple qui se meut drôlement sous mes yeux. Étrangère aux mouvements qui le prend, je ne fais rien d'autre qu'observer la marée humaine dans sa plus réaliste représentation. Elle pique ma curiosité, et ces grands jets de couleur m'évoquent les vitraux des églises. La scène est superbe. Je me sens dans la maison de Dieu, là où j'ai si souvent retrouvé ma mère. Et alors, je progresse dans le divin chaos avec la sérénité d'un pécheur dans le Royaume d'en bas.

Le tableau est chatoyant, et l'existence s'y résume : il n'y a que dans l'affrontement que le cœur humain bat si fort, cogne avec une telle vigueur. Nous ne pouvons sortir de nos vie d'échecs et d'afflictions quotidiennes sans le sentiment de puissance qu'il convient à l'émeute bondissante que j'ai sous les yeux. Émue, j'aimerais peindre et je m'attriste du dédain que j'ai si souvent porté à l'Art. Je n'y ai jamais rien trouvé de vivant.

Je ne compte pas le temps qui passe, la fascination ne tarit jamais.

L'incompréhension et la panique quand les vagues s'épaississent et divergent. Les flots se déchainent, se battent contre les rochers. Les cris sont intenses, et vrillent mes oreilles.  Et, enfant au milieu de la tempête je suis moi-même emportée. Entre hommes et femmes, angoisse et délectation du crime ! Les coudes sont saillants, et le pas trop effréné.

Je m'intègre à l'œuvre d'art que j'ai tant aimé, vis dans la peau d'une tâche sombre que l'on aperçoit de très loin. Je ne suis pas en mesure de dépeindre ma terreur, l'horrible sentiment qui me prend aux entrailles.

Je n'aime pas plus les foules aujourd'hui, que bien dix années auparavant.

Je parviens à m'échouer, à braver les liens si serrées, les mains qui se tiennent et d'autres qui ne savent se séparer de leur glorieux bout de bois. Le pinceau sur la toile, qui a des millions d'auteur. Là encore, comme si jamais à un instant je n'avais quitté le sombre village de vagabondage, je trouve refuge en une ruelle froide et crasse.

Les vagues ne tarissent jamais. L'inquiétude ne m'a pas quitté. Les bras tremblent. L'observatrice s'est retrouvé aux milieux de proies et prédateurs : je me suis rendue compte que je n'appartiens à aucun d'eux. Nul ne m'est semblable, et dans cette foule hurlante rien n'a attiré ma compassion. L'injustice m'a laissé froide, mais le corps en branle. Je n'arrive pas à déterminer cette tétanie. Je ne sais pas ce qui m'émeut tant que ça, dans cette scène de vie qui m'est tant étrangère.

Je viens à espérer m'enfuir, m'écarter de la foule et du bruit. Aucun des deux ne diminue. Livrée à moi-même dans le carnage que je ne peux supporter, auquel je n'ai jamais été confrontée. Le souffle me manque, et je viens à m'écrouler, les genoux serrés l'un contre l'autre. Livrée à soi-même dans un monde de brute où les armes sont inégales.


 
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Anatoli Efimovitch
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Anatoli Efimovitch
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Hiboux : 18 Avatar : Michael Fassexybender Crédits : Simaumauune & Tumblr.
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Âge : Passé décomposé d'une trentaine passée de sept. Dés pipé de quelques existences outrancières. Il n'est rien si ce n'est le soldat déchaîné, le lieutenant décharné, le capitaine enragé.
Nature du sang : Un flot de folie brulant coulant au coeur de ses veines, annonce vaine d'une ascendance endeuillée par la souillure de leur nature. La pureté est telle que l'engeance est gâtée.
Statut civil : Epousailles muettes au grès de quelques églises de l'outre-monde, il n'est de passion que celle qu'il lui accorde, il n'est de mensonge que celui qu'il leur accorde. Trahison aux yeux de tous qu'il taît. Traîtrise et infamie qu'il dévore au coeur de ses obsessions.

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MessageSujet: Re: CRIME ET CHATIMENT – TOLIA   CRIME ET CHATIMENT – TOLIA EmptyDim 13 Mar - 17:57


UglyTruth
Pova & Anatoli
Quintette des idées qui s'échinent à passer outre le brouhaha des pensées les plus discordantes, jouant en accord sur quelques mesures usagées, désuètes, dont personne ne se fait l'auditeur. Clinquante splendeur d'un univers où se cognent, buttent et trinquent les vivants pour se féliciter de quelques accords savamment ouvragés. Éclats de rires qui s'élèvent sous les effets d'une bonhomie trompeuse, tronquée, qui se font ravageurs. Festival des faux-semblants ourlés de quelques sourires séducteurs revêtus de belles paroles qui n'ont pour autre but que celui de flatter les ego les plus amers. Cupides remarques échangées sur un monde que l'on veut glorieux tandis qu'on argue, sans pitié, qu'il serait bien mieux sans cette crasse vermine qui y grouille. Parés de ces masques au personae toutes semblables, il n'en est d'aucun pour entendre les cris et la rage qui émanent de la rue. Bien loin de la rumeur qui s'élève ils trinquent et échangent leurs avis contraires sur ce que devrait être le monde si celui-ci était fait à leur image. Le claquement des talons sur les marbres se fond dans les accords, et ceux-ci se meurent sous la horde de la cavalerie qui se repend. Les silences se font au milieu de la débâcle de ces autres que la folie et l’ignominie auront rendu inhumains, et déjà on clame qu'il est temps que les joyeusetés cessent. Se jette alors le pavé dans la mare tandis que se brisent les verrières sous la colère de ses autres qui en veulent à la liberté et au faste qui ont cours sous leurs yeux. Les cris s’élèvent dans l'alerte qui suit les instants de liesses, et il n'est que le renfort des dragons pour retenir la foule qui se masse avec frénésie pour se sentir venger.

Comédie tyrannique aux allures mesquines qu'il porte à son œil vigilent. La voix tonitruante et l'ordre assigné, la vague rouge, soldats vipérins, ne tardent pas à repousser les trombes assaillantes qui déjà s'estompent. Les corps inanimés jonchent le sol, perdu dans les limbes ils se raccrochent à un simple fil de vie que l'homme observe d'un œil vidé d'une quelconque pitié. Il est de ces créatures fratricides qui se présentent comme les sauveurs d'un idéal, un de ces assassins qui se font bien pensants pour une société aux bord d'un gouffre de surréalismes bien trop fardés. Créature moribonde qui se laisse emporter le temps d'un instant, échappant à ses mœurs naguère irréprochables pour tanguer au grès des tangos les plus macabres. Ainsi, regarde-t-il la scène se jouer sous ses yeux, silencieux au possible, témoins des affres d'un monde aux abois. Il souffle une ultime bouffée d'air vicié, et écrase sous la semelle de ses bottines toutes faites de cuir le mégots de cette cigarette qui, rarement, quitte le bout de ses lèvres.

Il sent, pourtant, au fond de son âme jusqu'alors tranquille comme un sursaut d'émotivité. Corde raide sur laquelle il trouve nouvellement, funambule déséquilibré, il sent son instinct vacillé sur le simple doute qui l'assaille. Sombre magie qui à jamais le lie à cette autre qui le hante, il ressent et s'ébranle de cette peur qui la submerge. Innocente aux mains pleines, elle n'a pourtant rien de la frêle créature qui s'émeut pour un rien, elle n'est en rien la frêle jeune fille qui requiert sans cesse son assistance. L’inquiétude le surprend, l'éprend, et le guide. Il hurle l'ordre de reformer les rangs et distribue sans attendre les ordres à suivre, délégant son autorité à son second tandis qu'il s'affole de ce temps qui passe sans qu'il en est prise. Sans commune mesure, il semble plus sobre que jamais, peut être aussi plus guindé. Tout ne devient plus que simple question d'apparences, tirant sur les ficelles de son âme pour ne pas exposer le trouble qui le noie, pour ne pas trébucher et exposer ce secret qui le broie. La monotonie de l'instant s'échappe tandis qu'il se défait de sa charge pour mieux courir au travers d'une foule opaque qui le submerge.

Il pourrait crier son nom mais sait que la chose est vaine, il n'est rien de plus qu'un point de plus dans la foule. Seulement, son uniforme trahis sa fidélité au régime, et il n'est qu'un fruit pourri au sein d'un attroupement délirant. On le frappe, et on le retient, il se dégage à force d'effort, abandonnant sur son chemin sa large veste en surcot d'un carmin significatif. Le souffle est court, la fureur vaine. Il se retient de maudire cette autre partie de lui-même qui le mène au cœur de la tempête. Le sang perle sur son front, là où le coup d'un assaillant l'aura touché, là où il n'aura su esquiver. Estafilade qu'il éponge du revers de sa manche tandis qu'il se fraye un chemin étriqué dans cette masse uniforme. Il stoppe sa marche un instant, hume l'air comme le ferait un fier limier, et change de direction pour mieux s'y sentir aimanté. Pas de course arrimé à une peur qui ne cesse d'augmenter, ce n'est pas la sienne, c'est celle qu'elle véhicule et qui l'étouffe. Il gronde, en ravale les tourments et se châtie de ne l'avoir mieux arraisonner à cette demeure dont il devrait condamner les sorties.

Il échappe à la mêlée qu'il remonte à contre-sent, se forge un chemin au travers d'une allée déserte. Le sang perle encore sur son front, rend sa vue trouble et rougie ses regards. Il se fait plus prudent à mesure qu'il avance, et bientôt trouve l'objet de ses envies le plus impures recroquevillées sur elle-même. Il soupir, se sent soulager de la retrouver ainsi. Entière. Vivante. Et néanmoins faite prisonnière des tourments d'un monde qui est le sien sans l'être vraiment. «Est-ce la malice, la fourberie, ou la stupidité qui vous mène dans de telles situation ? », lâche-t-il sans avoir le temps de mesurer le poids de ses paroles, s'approchant d'elle avec cette démarche de loup affamé qu'elle lui connaît tant et dont il ne dépare jamais. Bientôt, il se baisse, attrape de ses doigts rougis de son sang son menton fuyant. Il fait face à ses regards apeurés qui toujours le jaugent avec fureur et monceau d'accusation, « Faut-il que je vous enchaîne pour que vous cessiez de vouloir vous échapper ? Faut il que je vous torture encore et encore pour mieux vous faire comprendre que vous n'êtes pas encore taillé pour ce monde ? », il se perd dans l'azure de ses yeux, mord sa lèvre d'un désir qui toujours le suit même dans ces scènes non réjouies. Il caresse l'arrête de son visage, en suit le pourtour pour mieux échouer sur le bout de ses lèvres. « A moins qu'il ne s'agisse là que d'un moyen détourner de me rappeler à vous ?! », pensif il relâche sa prise pour se redresser, lui offrant une main secourable qu'elle ne pouvait qu'espérer. Hors de sa haine, il lui offre un instant de miséricorde, se faisant oublieux de cet état qui est le sien, de ce sang qui s'écoule de son font sans jamais s'arrêter. « Souffrez-vous d'un quelconque mal ou pouvez-vous marcher ?! »




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Pova Savi
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Pova Savi
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Âge : vingt-trois ans, et l'impression d'être la tendre enfante qui découvre un univers, et celle d'être le rustre qui n'aime de la vie que les souvenirs.
Nature du sang : sang sorcier qui n'a jamais connu la grandeur, qui n'a jamais cru préférable ne plus le dilluer.
Statut civil : les mille et une empreintes d'un homme, et l'attachement dans l'horreur.
Amortentia : Lavande sur le linge frais, les doux aromates qui viennent rendre moins amère la pitance! Elle n'ose l'avouer, mais une autre odeur apparait, la suit sans relâche : le réglisse qui ne vient pas de l'enfance, mais d'une peau trop de fois goutée.
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MessageSujet: Re: CRIME ET CHATIMENT – TOLIA   CRIME ET CHATIMENT – TOLIA EmptyDim 13 Mar - 21:09

Le sang a chauffé, les mœurs se sont relachées, et dans un tourbillon d'animosité et de haine, la foule a fondu.
Des millions de lumières sombres, de cris et de rage. Cette marée humaine ne peut trouver son pareil dans la violence et l'effervescence, et des rues parfois animées de ma Bohème natale, jamais un tel carnage ne m'a été donné de voir : je découvre à la manière d'une enfant les vices de l'homme. J'ai connu l'appât du gain, la richesse qui exalte, les corps qui plaisent, les corps qu'on s'approprie sans le consentement de l'autre ! Que trop de fois ils m'ont été donnés à décortiquer jusqu'à ne rien en ignorer. Je me repaissais dans les plus immondes pourritures et je moquais l'homme. Et, de tout ceux que je me suis appropriés et redistribués aux visages inconnus, aucun ne sied à ce rassemblement au goût d'hécatombe.

Les coudes ne se rencontrent pas sous le couvert de la solidarité, de l'entraide mais dans le simple désir d'être celui qui se révélera bien assez vite, saura s'enfuir assez loin. Les mains ne se tiennent que pour ne pas perdre l'autre, une promesse contre la solitude : tout n'est qu'un sentiment intéressé. On s'accroche aux autres pour ne pas avoir à composer avec soi-même, à entendre le monstre à l'intérieur qui s'exprime si bien quand on est seul ! Je jette tout mon mépris à la figure de cette foule. Lâche, impétueuse. La mer des ignobles et des injustes qui se jettent les uns sur les autres, s'écharpent dans le but d'être le dernier survivant.

Je reproche aux hommes de ne savoir être seuls, et je crains qu'une vie solitaire ne m'ait appris à  me séparer de toute interaction sociale. Incapable, et ce depuis les premiers jours de ma fuite : je me souviens de la quiétude que j'ai éprouvé en collant mon oreille contre les fines parois des maisons rencontrées. Et mes nuits s'en sont vues apaisées, et je n'ai gouté à la vie que par les expériences d'autres que je n'ai jamais connus. Me berçant sans cesse des voix, que j'ai imaginé celles de la famille délaissée. Avec une ardeur telle que je ne suis plus en mesure de séparer divagation de réalité : Mère n'a plus de voix et Père s'est tût.

Jeune femme qui hait être entravée s'est enfuie. Je me heurte aux limites qu'il m'est incombé quand je n'ai rien ni personne à mes côtés.. Aucune oreille, aucune bouche contre laquelle jeter mes colères noires. Apaiser les douleurs d'une vie contre celle d'un corps et d'un esprit humainement compatible. Je regrette, dans le froid de la ruelle,  la présence du tortionnaire. Les mots qui blessent que j'aime lui offrir, mes caprices interminables. Ce sang chaud qui lui porte tort, par lequel il s'emporte ! Et moi avec lui. Une frisson qui se perd, avalés la foule sanglotante et extatique que je ne peux encore apercevoir.

Je ne saurais dire si la Vie a-t-elle voulue me montrer l'étendue de sa clémence, ou faire preuve d'une infinie cruauté. Car la voix résonne, je me glace un instant. Pas de peur, pas d'appréhension ! Jamais n'est-il parvenu à me susciter des sentiments si forts, car à lui je ne dédie que haine et intérêt, captivité et désir. Même son violent courroux ne peut m'atteindre. Est-ce la malice, la fourberie ou la stupidité ? L'égo hurle de douleur, et je plante mes yeux dans les siens. Peut-il y lire la inimitié ? La rancune qui me fait vibrer bien mieux qu'un amant ? J'aimerai qu'il le sache, qu'il n'ait besoin que d'un regard pour se morfondre dans ma haine.

Sang sur les doigts qui effleurent mon visage, et je n'ai de cesse de le toiser. S'il pense trouver au creux de mes reins la moindre gratitude ! S'il croit qu'il me sauve ! Il n'est que la raison de mes départs vains et répétés, que je compte toujours multiplier. Peu importe, s'ils me conduisent vers la fin comme le châtiment qu'il promet à demi-mots. Je reconnais sa main comme celle qui sera incapable de me tuer. Anatoli, comment peux-tu croire que tu pourras supporter mon corps dévasté par tes propres tortures ? Bar la baguette levée dans un moment de haine qu'il t'a été impossible de contrôler ? Je mesure l'attachement que tu me portes, vieil imbécile, et tu te trahis dans tes gestes, dans l'inquiétude qui pue sur toi quand tu m'as senti en danger.

Je ne relève rien, me fait silence. Je contrôle l'amertume et les larmes pour ce monde pour qui je ne suis pas encore taillée, comme il le dit si bien. Je ne suis qu'acier et intransigeance, et je ne lui ferais le plaisir de m'écrouler et de lui offrir ma faiblesse. Contre ce corps qui réclame et s'empare je ne serais que glace et horreur, furie implacable qui lui fera regretter d'en avoir fait sa femme.

Je n'ai que faire de la main tendue, du faux-semblant qu'il se plait à m'accorder. Aucune aide n'est nécessaire, et je la repousse sans une once de sympathie. Le toiser encore un peu, quand je sens des mots que je ne peux retenir passer mes lèvres! Phrases qui me viennent, loupant la méticuleuse censure que je me plais à appliquer. « Je vous hais. » Le ton est grave, et tout n'est que robinet ouvert.

« Je vous hais. Anatoli, écoutez bien ce désamour, ce dégoût que j'ai à votre égard. » Jamais je ne baisserai les yeux, et soutiens ces prunelles qu'il m'arrive de trouver tendres. « Profitez donc des seuls mots que je vous dirais ce soir, et à l'avenir : pourquoi devrais-je vous accorder ma gentillesse, un semblant d'amour quand je ne suis qu'un vase que vous aimez sur votre plus haute étagère. »

Je demeure encore statique, me plaisant à guetter la plus infime réaction. Tendre potiche qu'il lustre avec sa langue, épouse avec la pulpe de ses doigts, rugueuse à certaines endroits. Chaleur dans son bas ventre quand il la prend tout contre lui, annonce de rustres baisers la légitime appartenance. Ah, j'imagine les pleurs de cet Homme si le noble bibelot venait à se briser! Fracassé contre le sol! Je jouirais au milieu des morceaux épars, et du plaisir de contempler sa souffrance.

Dès lors, née une idée qui ne pourrait mieux me séduire. Sans plus attendre, j'esquisse quelques pas. Ma silhouette tremble, chancelle. Une de mes mains s'égare contre les pierres froides du mur, s'y accroche avec le désespoir d'une âme en peine. Mes ongles griffent la surface, et l'autre paume s'y plaque elle aussi. Je m'écroule, avec la grâce controlée des danseuses de la maison de curiosité de la période adolescente. Légère douleur quand mes genoux rencontrent le sol, et je perds ma respiration, augmente encore le mal que j'imagine me ronger. Ma poitrine se soulève, et je feins quelque difficulté respiratoire.

« To...Tolia... » Il ne connait ce surnom que lors de nos moments d'intimité, où moi-même je ne suis pluas la farouche mais l'aimante tigresse qui s'accroche à ses chairs avec avidité. Plein de larmes au bord des cils, et je renforce l'extravagance de ma prestation au gré de douloureux soupirs, et de membres tremblants. « Je... Je ne pensais pas que marcher me... » Je manque de feindre un sanglot, avant de poursuivre. « Tolia, qu'est-ce qui m'arrive ? »


 
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Anatoli Efimovitch
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Hiboux : 18 Avatar : Michael Fassexybender Crédits : Simaumauune & Tumblr.
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Âge : Passé décomposé d'une trentaine passée de sept. Dés pipé de quelques existences outrancières. Il n'est rien si ce n'est le soldat déchaîné, le lieutenant décharné, le capitaine enragé.
Nature du sang : Un flot de folie brulant coulant au coeur de ses veines, annonce vaine d'une ascendance endeuillée par la souillure de leur nature. La pureté est telle que l'engeance est gâtée.
Statut civil : Epousailles muettes au grès de quelques églises de l'outre-monde, il n'est de passion que celle qu'il lui accorde, il n'est de mensonge que celui qu'il leur accorde. Trahison aux yeux de tous qu'il taît. Traîtrise et infamie qu'il dévore au coeur de ses obsessions.

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MessageSujet: Re: CRIME ET CHATIMENT – TOLIA   CRIME ET CHATIMENT – TOLIA EmptyMer 16 Mar - 22:00


UglyTruth
Pova & Anatoli
Brouhaha incessant qui n'a de cesse de s'assourdir, explosion des colères trop longtemps restées enfermées et pas encore réprimées. C'est un incendie qui se déclenche, une explosion de fureur qui demeure, instant fatidique qui n'a pour ennemi que l'oppression. Offrandes de ses violences offertes aux tyrans, cloche d'argent brisée sous le couvert de l'infamie. Ils grondent, frappent, et rependent le trépas sur les sentiers noyés de carmin qu'ils musardent armes aux poings. La rumeur monte et jamais ne se restreint. La foule se fait hargne et jamais ne se calme. Au loin, on peut entendre le sifflet de la révolte hurler à l'infamie, et déjà s'éloigner pour mieux emporter les tourments de sa colère vers le vindicte populaire. Il n'est aucun doute permis, aucune réflexion pas plus que de discussions ne s’avèrent acceptables au regard de ce combat qu'ils mènent contre une montre. Ils avancent à rebours, déclenchent l'hystérie avant que le couperet ne tombent et que la punition leur incombent.

Foule massée dont le dragon ne s’enquérant pas tant son esprit se fixe sur la nymphe égarée. Il n'est de plus terrible passion que celle qui le dévore, plus d'outrageante envie qui celle qui le noie. Enchantement macabre dont il apprécie la morsure perfide, et s'il n'est de douceur dans ces mots c'est parce qu'il sait que sa curieuse possession n'est pas créature à s'ourler de jolis mots. Et bientôt, la violence fuse entre ses lèvres rendues blêmes par autant de fureur que d'amertume. Il sait qu'il ne devrait en rien s'en outrer, mais la tempérance et le calme ne sont pas les plus grandes qualités de l'homme, alors déjà, il souffle son mécontentement sous la forme d'un abjecte grognement. Les poings serrés et la mâchoire contractée, il n'ose formuler les mots qui lui viennent à l'esprit, et se voit déjà retirer cette offre d'aide que, naguère, il proposait. Jolie fleure toute faite de ronce, il aura apprit à force de temps et de sagacité à jouer sur les mots autant qu'à contraindre l'acte, seulement il n'est guère de facilité qui lui soit prodiguées en ces lieux qui s’avèrent hostile. D'impatience, il mord sa langue pour ne pas avoir à infliger la gifle de ses maux ou de ses mots à la joliette rancunière, se renfrogne davantage à mesure qu'elle souffle sa rage au travers de ses regards courroucés.

Il soupire, expire de cette charge émotionnelle qui le transcende, oscillant ostensiblement vers le besoin de manifester l'outrage au travers d'une punition odieuse. Ni le lieu, ni l'instant ne s'y prêtent, la partie n'en est que remisée au moment le plus propice. Beauté diaphane aux courbes sulfureuses, il ne peut décrocher son regard de cette volupté dans laquelle elle s'égare tandis qu'il arbore les affres de la faiblesse. Homme infaillible, il ne sourcille pas d'égards pour cette pauvre enfant qui se perd dans la souffrance qu'elle lui jette à la figure comme un énième acte dont il devrait se montrer coupable. Peu volubile face à l'instance, il se contente de contracter ses pommettes saillantes pour mieux lui offrir l'ombre d'un sourire. Animal carnassier qui se fait loup face à la biche aux abois qui déjà oublie la haine naguère exulté. Lui n'oublie pas. Lui jamais ne semble oublier.

« Tolia ? Voila que je passe du monstre à l'amant ? Qu'il m'est enchanteur de l'entendre... » ironise-t-il d'une voix rendue rauque de ses colères ravalées. Aucun geste n'est esquissé à l'encontre de cette autre qui semble à l'agonie, pas une once de tendresse affairée à l'égard de l'enfant qui se tord de quelques douleurs d'orgueil autant qu'un physique rêvé. Le regard brillant de ces larmes qui, déjà, perlent sur le bord de ses cils, suscite un incontestable besoin de venir la rassurer, mais ses états d'âmes le clouent sur place. Ambivalence toute particulière qui le place au bord d'un gouffre sans fond, raisons et sentiments n'ont jamais vraiment fait un mélange savant, enthousiasmant, pas plus qu'un ménage convenable. « N'ayez crainte quant à vos douleurs, ce n'est là que la manifestation évidente de votre mauvais fond ! », il targue sur elle un regard froid, désapprobateur et d'une froideur sans pareil. Il n'est aucune lueur de désir au cœur de ses œillades, il n'est aucun plaisir qui soit lisible sur les traits de son visage, et à peine plus de désirs trahis par le sourire implacable qui est le sien.

Il revient néanmoins vers elle, se fait funeste contemplateur de ce qui ravage son être, se plaît à voir se dépeindre la souffrance sur son visage, et la mise au supplice de son corps. S'il n'était furieux, empêtré de ce besoin qu'il a de toujours l'admirer, ce besoin omniprésent et omnipotent de la posséder, il lui tendrait à nouveau cette main secourable. S'il n'y avait cette colère, il aurait eu plaisir à l'aider en dehors de ses propos les plus acerbes.  Au lieux de cela il la regarde, la dévore sans sympathie, se remémore leur première rencontre et la violence qu'elle aura oublié. Il se rappelle à quel point ce fut son caractère indomptable et son mordant qui firent naître les premières étincelles de son intérêt, il se souvient de ce goût d'amour qu'il lui aura extirpé sous la contraire et qui tapisse encore le palais de ses plaisirs. « Il faut croire que l'on finit toujours par être puni. », souffle-t-il entre ses lèvres.

Lentement, il prend place face à elle, tout contre le mur qui lui fait face. Adossé, loin d'elle sans pour autant la quitter du regard, il juge autant qu'il peut méjuger la péronnelle qu'il a eu l'audace d'épouser. Là, les membres tremblants de cette adrénaline qui le quitte enfin, il tâche de s'occuper un peu plus de lui, prend enfin acte de cette coupure qui lui barre le front et qui ne semble pas vouloir cesser de s'écouler. Il arrache un morceau de sa chemise jadis immaculée, désormais tachée du carmin de son sang, et vient faire pression tout contre son front pour mieux ne plus en être aveuglé. Il grimace de cet élancement qui le prend, mais ravale ce mal qui exulte pour mieux se concentrer sur elle. Elle. Toujours elle. A son grand dame, elle occupe toujours la moindre de ses pensées, et au-delà de sa colère, se trouve toujours le soin qu'il porte à sa bonne santé. Seulement, il n'est pas sans douté de cette réalité qu'elle lui offre. Vengeresse créature. Revêche et fourbe gitane. « Quand vous vous sentirez mieux, nous partirons. »



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Pova Savi
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Hiboux : 160 Avatar : la sublime, l'incroyable léa. Double Compte : félix qui se touche avec des chaudrons. Crédits : moi pour les avatars - sauf un de crispow, velvet dust pour la signature, et inka la moche pour la team.
CRIME ET CHATIMENT – TOLIA 45204_s
Âge : vingt-trois ans, et l'impression d'être la tendre enfante qui découvre un univers, et celle d'être le rustre qui n'aime de la vie que les souvenirs.
Nature du sang : sang sorcier qui n'a jamais connu la grandeur, qui n'a jamais cru préférable ne plus le dilluer.
Statut civil : les mille et une empreintes d'un homme, et l'attachement dans l'horreur.
Amortentia : Lavande sur le linge frais, les doux aromates qui viennent rendre moins amère la pitance! Elle n'ose l'avouer, mais une autre odeur apparait, la suit sans relâche : le réglisse qui ne vient pas de l'enfance, mais d'une peau trop de fois goutée.
Localisation : Auprès de l'Homme, loin des rues d'enfance.

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MessageSujet: Re: CRIME ET CHATIMENT – TOLIA   CRIME ET CHATIMENT – TOLIA EmptyVen 18 Mar - 22:18

Le sang a chauffé, les mœurs se sont relachées, et dans un tourbillon d'animosité et de haine, la foule a fondu.
Monstre et amant, quelle est la différence ? La main qui punit, et celle qui s'empare, presse les chaires, n'est-elle pas la même ? Paume contre mon corps, souffle au plus tendre de ma nuque ne s'écartent en rien de la chaleur putride d'un tortionnaire, ni des griffes d'un tigre affamé. Je pense avoir plus de sympathie pour le plus agréable des deux, celui qu'il est si facile de regarder sans haine : car seuls les traits comptent. On oublie l'horreur quand on se fond dans la subjectivité de l'œil. Fauve n'est qu'une peinture, misère de tristes couleurs. On ne voit plus rien d'autre, et le cerveau est apaisé.

Au delà de la douleur, des larmes que je me suis inventée, je discerne le visage d'homme qu'il est si plaisant à regarder. Le bleu des pupilles, comme essuyé de la pulpe des doigts, ou le rouge qui barre le front à la manière d'un baiser perdu. Mes propres lèvres que je pourrais bien y promener, mes propres désirs que je pourrais y coucher. Impatiente, pleine de fièvre, je pourrais fondre ce corps au mien. Et aucun de nous n'en fait rien, car la scène est un caprice auquel il ne veut céder. Un châtiment qu'il m'est juste de lui infliger.

Quelques tremblements, les membres qui se découvrent par une robe qui se fait supplice du regard : ma blancheur est à nue. Aucune main qui ne vient, complice de la pudeur, lui en empêcher la vue. Vierge innocente à qui il offre le plus froid des regards. Des mots cinglants qui m'arrachent presque un véritable sanglot, un cri de rage que j'aimerais faire naître d'entre ma gorge nouée par l'exercice. Mauvais fond qui m'étouffe, l'indifférence qui me tue. Sourire carnassier qu'il me plairait de lui rendre! Main que je porte à mon visage, dans une désolation à demi-feinte.

L'enfant comédienne continue, et je ne quitte jamais mon rôle. S'il se délecte, alors je n'en serais que meilleure actrice. Si rien ne perce d'émoi, je n'en serais que plus pitoyable. Jamais il ne pourra résister plus longtemps, et je saurais atteindre la sainte limite qui le fera ployer, quémander cette peau qu'il a fait sienne par la force du bois enchanté. Par des pouvoirs qui sont aussi les miens. Je ne compte plus les remarques acerbes, et j'ignore presque ce qui sort d'entre ses lèvres, me contente d'un regard fièvre. Feu, flamme et tempête. Le besoin d'être soulagée d'un mal que seule sa présence doit soulager. Attiser sa faiblesse en montrant la mienne ! Et, je le sens tout à fait spectateur quand il est en face de moi.

Désir troublé que je peins quand les mains rustres saccagent la chemise, épongent le plaie. Poitrine qui se soulève, et le corps réchauffé par l'intérieur qui souffre. Je scrute le corps offert, découvre les quelques chaires que j'entrevoie. Une torsion au bas ventre que je n'aurais aimé sentir, et je me remets déjà à la confection de ma douleur. Paume qui se crispe contre le sol, jambes qui tremblent, toujours désencombrées de tissu. Gravure d'érotisme, quand j'appelle son regard. Et la phrase m'invite, et je m'exécute. Forces que j'imagine me quitter, et mes bras vacillent sous le poids du buste, des genoux qui s'accrochent au sol. Mille et un soupirs, et nul ne peut être plus frêle.

Je me mords la lèvre, et ne parviens à progresser que de quelques pas, bête à quatre pattes. Yeux que je ne quitte pas. « Je... » Douleur ! Atrocité ! Je garde bien cela en tête, et les cils battent quelques larmes sur mes joues. Chaque centimètre parcouru m'arrache une grimace, et le visage torturé de la douce aimée espère l'émouvoir. Moue qui se tord. « Tolia, je ne peux être plus navrée... » Bientôt tout près de lui, juste à ses pieds. Mes genoux s'usent, et je regrette presque qu'ils soient découverts. Une main qui cherche la sienne, et toujours ses yeux que je ne parviens à quitter.

Pécheresse qui implore le pardon, alors qu'il y a un diable qui hurle de rire ! Si difficile de le contenir... « Il me faudrait plus vous remercier. » Biche plaintive et compréhensive sous le couteau du boucher. Et je sais que je tiens en cette performance l'avènement de mon spectacle. « Il m'a été difficile de me rendre compte de votre profonde gentillesse à mon égard. » Main que j'agrippe et que je porte à mon visage, et qui tout contre ma peau rencontre quelques larmes. « Aujourd'hui, je viens à vous comprendre. »

Multitudes de mèches me cachent, et je ne saurais quoi faire. Que me faudra-t-il faire ? Quelle attitude adopter quand viendra-t-il à m'accorder sa sympathie ? Tourner les talons et abandonner la funeste douleur qu'il m'a été si plaisant de jouer ? Continuer jusqu'au lendemain ? Et s'il vient à n'être que colère et rage, peu impressionné par ma prestation, que vais-je endurer ? Devrais-je là aussi abandonner ma mascarade ? Là, je suis la menteuse entre les mains de la Fatalité. Et je ne tente plus aucun regard, car là sera ma perte : il m'est difficile de cacher si longtemps.


 
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