(s p e c t r e)

nom, prénoms : ce nom honni d'un homme sans nom. cet homme sans visage, cet être sans identité, être de dos qui s'enfuit dans l'ombre des nuits froides, qui revient au matin à reculons pour baiser une mère absente, une mère qui lui a donné le nom de drako, fils des ombres, des ténèbres et des souillures, démon des nuits blanches. ce prénom qui complète le kastarek, inconnu au bataillon, famille de lâches et d'être sans envergure. il n'est rien, il ne vit rien, il ne fait rien. son nom ne représente rien. âge : mort né, il devrait avoir mis le compteur à zéro, alors qu'il n'avait que quelques secondes de vies. il ne sait pas pourquoi la mort l'a renié, il ne sait pas pourquoi elle ne voulait pas de lui alors qu'il se jetait à ses pieds, qu'il lui offrait son premier et dernier souffle. et pourtant, ça fait vingt quatre ans qu'il écume le monde, la mort sur le dos comme un manteau de soie formés d'ombres denses. date, lieu de naissance :  il est né un soir, il le sait, sa mère lui a souvent reproché de l'avoir réveillée au milieu d'un rêve torride avec le tsar en vedette.  mais il ne connait pas la date, il ne l'a jamais su. il n'y a jamais eu d'anniversaire, jamais eu de gâteaux, de cadeaux, d'amis pour le lui souhaiter. il n'en voit pas l'intérêt, il n'a pas d'anniversaire. le lieu en revanche, c'est assez facile ; dans le lit maternel, dans la demeure de la famille de sang pur qu'elle servait à l'époque, catin à domicile. origines : la plèbe, les sauvageons, il vient de la rue, des poubelles. esclaves, sa mère servait une famille puissante et son père était du même gabarit, un homme à battre, un homme à commander, un bon à rien. pourtant, ils ont des origines ses gens, des ancêtres croates et polonais qui lui ont peut-être transmis quelques détails. nature du sang : hérésie du monde, abomination, esclave. malgré la libération, c'est ce qu'il est, ce qu'il reste. grâce à son sang-mêlé son sang impur, il est relégué à être dans la lie, la tourbière, la boue. c'est la terre dans ses veines et la honte dans sa gueule de chien. statut civil : une raclure, il est, seul il restera. comme si une femme pouvait le regarder. il n'est pas séducteur, il dit oui quand elles viennent, avec leurs sourires, leurs quêtes de danger, leurs envie de s'encanailler avec le bâtard sauvage aux cheveux d'acajou. il est seul, l'esprit obsédé par les formes suaves d'une brune inaccessible, par ses yeux de biches et ses pas de princesse. il n'est rien. seulement la bête dans l'ombre, qui gronde et s'agite, incapable de résister, incapable de la libérer. profession :  du haut de son quart de siècle, il est un élève à durmstrang, l'antre du savoir. un honneur pour beaucoup, qu'il prend à sa juste valeur, la baguette levée et le coeur en morceaux sous les moqueries, les coups, les regards méprisants. il ne fait pas partie de ce monde, alors qu'il a les deux pieds accrochés aux statues de pierre.  années d'étude : lui-même ne comprend pas comment, mais il est déjà arrivé à a sa huitième année. bientôt la fin, de ça, de tout, du reste. le début d'une nouvelle ère, le début d'une vie qu'il ne peut même pas imaginer. un monde flou, inaccessible, mystérieux, effrayant. un monde qui le bouffera tout cru. spécialisation : fils du mystère, des ombres, sorti du styx lui-même pendant une nuit de ténèbres, il a échoué chez les oiseaux, les luft. tornade, ouragan, vent d'hiver, brouillard de grand matin. il est la nuit, l'aurore et l'apogée du massacre. maison : sans surprise cette fois. quand les maisons ont été racontées, expliquées, présentées, il a su. il a su où était sa place, comme l'enfant sait marcher, comme l'homme respire et comme la femme cligne des yeux. un héritier de loki, rien d'autre, rien de moins, rien de plus. le frère honni, le fils abandonné. c'est lui, c'est sa voie. son passé et son futur. une évidence alors qu'il enfile le vert et l'or caractéristique. baguette : il a défié la mort et sa baguette, rappel constant de cette victoire première, s'est retrouvée formée dans un bois de palmier. de son brun doux, elle démontre pourtant qu'il était déjà maudit, à peine sorti. en son coeur, un poil de nain, les cheveux, le dos ou le petit cul, il n'en sait rien, n'a jamais voulu savoir. c'est une honte, une blague. un secret. dans sa main, c'est donc une vingtaine de centimètres, avec la vitesse d'une épée levée sous le soleil, d'un poignard lancé sur plusieurs mètres. patronus : écrire ici.  epouvantard : écrire ici.  amortentia : écrire ici.   groupe : écrire ici.