Il ne faut pas croire qui promet la lune. ϟ Libre.
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Tatiana Bytchkov
maison de frigg
Hiboux : 256 Avatar : Zoey Deutch. Crédits : jukebox joints.Âge : Vingt-deux hivers, elle ne cesse de voir la jeunesse lui échapper. Nature du sang : Sang-pur qui ne cesse de la troubler dans ses convictions. Statut civil : Fiancée à un homme mais elle n'en a coeur faire. Seule la liberté réussira a emprisonner son coeur. Patronus : Le patronus de la jeune femme est un Faucon. Amortentia : Une légère odeur de pluie mélangée au parfum de la rose.
Sujet: Il ne faut pas croire qui promet la lune. ϟ Libre. Jeu 3 Mar - 17:39
Il ne faut pas croire qui promet la lune.
La nuit était tombée depuis bien longtemps sur la capitale. En cette nuit de pleine lune, la clarté de cette dernière permettait de se balader sans craindre une grosse pénombre. Au fil des pas, la buée des respirations de la jeune femme ne faisait que lui rappeler à quel point les nuit pouvaient être froides dans son pays. Encapuchonnée dans un manteau de fourrure, la jeune femme continua sa route sans prêter attention à ce qui l'entourait. Elle n'aurait pas du être là. Quelques heures plus tôt dans la nuit, la jeune Tatiana était partie en douce du château comme elle le faisait si souvent à l'annonce de lourdes nouvelles. Elle avait eu l'impression d'étouffer, de suffoquer dans ce palais qui lui rappelait tellement l’engagement qui la liait désormais à Kristian. Elle avait reçu plus tôt dans la journée, la visite du jeune homme qui lui avait apprit qu'ils étaient fiancés. L'annonce avait causé en Tatiana un véritable tremblement de terre, elle n'avait jamais voulu cela. Amoureuse de sa liberté, elle n'était pas prête à se sentir enchaîner à un mari qui ne comprenait pas ses opinons. La jeune Tatiana était depuis quelques temps membre de la résistance. Elle avait finalement décidé de sauter le pas après avoir constaté pendant des années l'injustice qui faisait rage au sein de son peuple. Elle n'avait pas vraiment réfléchi aux conséquences, grande insouciante qu'elle était. Membre de la famille royale, elle ne pouvait se permettre de s'opposer aux siens. Pourtant, elle n'avait pas hésité un seul instant quand sa cousine lui avait proposé de rejoindre la rébellion, elle avait sauté sur l'occasion pour se rendre utilise. Bien trop longtemps délaissée dans un coin du château par sa famille, elle ressentait maintenant le besoin d'agir. Mais malheureusement pour elle, la princesse n'avait pas encore eu l'occasion de faire ses preuves. Elle était une espionne de la résistance, ayant pour mission de rapporter les moindres informations à l'organisation, être transparente qu'elle était au sein de la noble. Mais voilà, la jeune princesse souhaitait toujours faire plus. Elle voulait être un peu plus radicale, participer à des missions de terrain. Mais a chaque fois qu'elle avait exprimé son point de vue, on lui avait répondu que cela été trop risqué, qu'elle ne devait pas être reconnue par d'autres. Alors chaque fois, Tatiana partait folle de rage de n'avoir rien à faire. Folle de rage d'être encore une fois mise de côté. Soudain, la jeune femme se fit bousculer et elle tomba à la renverse. Perdue dans ses pensées, elle n'avait pas vu l'homme approcher. Il s'excusa rapidement et Tatiana reprit sa route, elle devait faire plus attention. La jeune princesse était quelque peu anxieuse de se balader seule dans les rues de la capitale, cela n'était pas prudent en ces temps si révolutionnaires. Elle avait parfois peur que quelqu'un la reconnaissait, que quelqu'un décide de faire payer à la princesse tout ce que les sang-purs lui faisait endurer mais cela n'était jamais arrivé. Tatiana n'était pas une figure emblématique de la famille royale. Elle devait se l'avouer, elle n'était presque jamais médiatisée pour la simple et bonne raison que son père lui-même ne lui trouvait pas d’intérêt. Tatiana arriva dans une partie de la ville où elle n'était encore jamais allée. Elle s'enfonça sans réfléchir dans cet endroit, toujours dévorée par la curiosité et l'envie d'en savoir plus. Elle comprit rapidement qu'elle était dans les quartiers défavorisés de la capitale. A cette heure-ci, elle croisait des ivrognes, des prostitués et bien d'autres corps de métier qu'elle n'avait jamais eu l’occasion de voir en vrai. C'est à ce moment précis que l'idée germa dans la tête de Tatiana qu'un retour en arrière était plus sage pour elle. Le cul de sac où elle atterrit finit à la convaincre. Poussant un soupire, elle se retourna pour reprendre sa route, en espérant ne pas se perdre, quand elle vit deux hommes s'approcher d'elle. Ils empestaient tellement l'alcool qu'à plusieurs pas de distance, elle pouvait le sentir. « Hé regardes-moi ce qu'on a trouvé ! Tu veux venir jouer avec nous ma jolie ? » Dit un des deux hommes tout en avançant dans la direction de Tatiana. La jeune femme sentit la peur monter en elle, elle n'avait jamais eu à faire à ce genre de situation. En réalité, elle n'avait jamais eu a affronter seule une situation dangereuse. Toujours accompagnée de gardes ou de son frère, Léonid, elle avait constamment quelqu'un pour veiller sur elle. Si bien que désormais, elle ne savait pas quoi faire. Elle sentit son cœur s’emballer, ses mains tremblaient, son souffle raccourcir. Elle recula, cherchant désespéramment une sortie qui n'était guère présente. Son dos heurta rapidement le mur. Dans un rire qui glaça le sang de la jeune femme, les deux hommes s'approchèrent d'elle. L'un des hommes lui saisit fortement le poignet. Elle n'aurait jamais du venir ici, elle n'aurait jamais du partir seule de château. Alors Tatiana fit la seule chose qui lui parut censé dans tout ce désordre. Elle cria.
roller coaster
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Sujet: Re: Il ne faut pas croire qui promet la lune. ϟ Libre. Dim 13 Mar - 0:21
Il ne faut pas croire qui promet la lune
Tatiana Bytchkov & Roksana Ivanova
Elle ne dormait pas, la princesse. Elle observait la nuit, elle observait la lune et la forêt couverte de neige qui étincelait en dessous. Elle n’avait qu’une envie, fouler cette blancheur immaculée des pattes de son léopard. La claustrophobe, depuis qu’elle avait enfin réussi sa première transformation au cours de l’été ne rêvait plus que de ça, qu’elle dorme où qu’elle soit sujette à une insomnie : aller courir de nuit. Elle le faisait le matin que ses deux pieds pour les cours de sport dans lesquels elle excellait, mais la nuit, elle avait envie de devenir son animal, et de se perdre à l’intérieur. Poussant un soupir, Roksana appuya son front contre la vitre froide, comme si elle essayait de se fondre à l’intérieur pour passer au travers et se retrouver à l’extérieur. L’Ivanova s’apprêtait à fermer les yeux lorsqu’un mouvement à l’extérieur, une silhouette humaine s’éloignant du château attira son attention. Qui donc s’enfuyait de la sorte ? La brunette fronça les sourcils avant de regarder avec un peu plus d’attention. La démarche de cette personne lui était familière. Elle l’aurait reconnue entre mille. Où va Tatiana ? songea-t-elle. La voyant s’éloigner vers la sortie du château, la Bulgare prit sa décision : elle attrapa sa cape, sa baguette qu’elle rangea dans la poche prévue à cet effet, enfila rapidement ses bottes fourrées et quitta discrètement les appartements des Sigyn.
Elle se retrouvait dans l’un de ces rares moments où elle aimait être logée dans l’aile ouest : cette aile où il n’y avait personne le soir. En passant devant l’infirmerie, elle remarqua la lueur tremblotante d’une bougie. La personne qui était de garde en cette soirée de pleine lune n’était pas encore couchée. Avançant à pas de loup, la sorcière passa devant l’infirmerie et tourna au coin du couloir. Ce ne fut qu’une fois arrivée à l’extérieur du château qu’elle abandonna forme humaine pour adopter sa forme animale, d’autant que Tatiana avait disparu à sa vue le temps qu’elle arrive jusque là. Elle avait besoin de l’odorat de sa panthère intérieure. Prenant une grande inspiration, la jeune femme se concentra sur le résultat qu’elle souhaitait obtenir. Si la transformation était encore loin d’être sans douleur, maintenant qu’elle savait ce qu’elle allait devenir, c’était plus supportable et surtout, plus rapide. Surtout maintenant qu’elle avait compris qu’elle n’était pas obligée de se déshabiller pour se transformer – surtout en plein hiver.
La panthère blanche et tachetée, symbole de son appartenance à l’espèce des léopards des neiges, s’ébroua et Roksana s’élança après avoir reniflé la piste de son amie. Elle ne tarda pas à la rattraper, l’avantage de courir sur quatre pattes. Elle était aussi silencieuse que la nuit et elle adorait ça. Quiconque l’aurait observée courir aurait pu voir un petit bout de langue sortir sur le côté de son museau. Ses petites oreilles étaient tournées vers l’avant, à l’affut du moindre bruit.
Voyant un homme la bousculer, Roksana se ramassa sur ses pattes, prête à bondir sur le malotru s’il faisait un geste pour l’agresser, mais il se contenta de s’excuser avant de reprendre sa route sans même remarquer le grand félin qui s’était dissimulé de façon peu naturelle sous un fiacre dételé de ses chevaux. Dès qu’il fut passé, la féline sortit de sa cachette pour reprendre son jeu du chat et de la souris. Un jeu à laquelle elle était la seule à savoir qu’elle jouait. Elles finirent par arriver dans un quartier un peu mal famé de la capitale et les oreilles de l’animal s’aplatirent sur sa tête tandis que sa queue s’agitait de droite et de gauche. Mais qu’est-ce qu’elle vient faire là ? pensa la sorcière en la suivant à pas prudents. Plus encore qu’avant, il lui fallait faire attention. Les deux princesses n’avaient, clairement, rien à faire dans un tel endroit et l’Ivanova en avait parfaitement conscience. Si cela n’avait été pour Tatiana, elle aurait fait demi-tour mais elle ne pouvait laisser son amie se jeter dans les ennuis. Un mouvement dans son champ de vision latéral attira son attention, la poussant à se dissimuler pour ne pas se faire remarquer. Un instant d’inattention qui lui fit perdre de vue l’autre sorcière… jusqu’à ce que celle-ci pousse un hurlement qui la fit bondir dans la direction d’où il provenait.
Arrivée-là, elle prit un temps pour analyser la situation. Un homme tenait Tatiana par le poignet. Si la jeune femme sentait la peur, ses agresseurs, eux, sentaient l’excitation et l’alcool. Un grognement sourd sortit de la gorge de l’animal qu’elle était en cet instant. Un grognement purement instinctif, sans qu’elle n’ait encore fait un seul geste pour sauter sur les deux types malgré l’envie qu’elle ressentait. Un grognement qu’elle ne s’attendait pas à être capable de pousser. Elle ne rugit pas, cependant, les léopards des neiges étant loin de pouvoir pousser les rugissements des tigres ou des lions, mais le simple fait de grogner, les crocs découverts restait particulièrement impressionnant, d’autant qu’elle n’avait rien d’un chat domestique : sous cette forme, elle pesait une quarantaine de kilos de muscles et, sans compter la queue un bon mètre de longueur.
Il ne faut pas croire qui promet la lune. ϟ Libre.