(Wolter) +Walking or chill.

pseudo, prénom : Poison/Gaëlle âge : 24 ans, je suis vieille     pays : Belgique, le pays des frites     avatar : Liam Hemsworth ;  inventé, scénario, prédéfini : Fait partie des demi prédéfinis des familles nobles  crédits : Poison et Hunt  comment avez-vous découvert le forum: Sur un top-site commentaire : Je vous aimes        

Le sommeil. Moment de calme, instant de paix parfois tourmenté et chamboulé par de nombreux rêves, de nombreux souvenirs, quelques cauchemars. Étendu dans un lit, le regard fermé, plongé dans les abysses de l'endormissement le plus total, je ne faisais pas exception à la règle. Cette nuit fut agitée par de nombreuses choses. Pas de rêves, pas vraiment de cauchemars non plus mais plutôt des souvenirs troublants et parfois quelconques. Je me souviens de son sourire angélique lorsqu'elle m'observait caresser cet étalon fraîchement offert pour mon dixième anniversaire, trônant au milieu de nos terres, alors que le vent froid de l'hiver venait caresser mon visage enfantin. Je me souviens également de ses frères inséparables l'un de l'autre, alors que moi, sans cesse en retrait, je les enviais secrètement, haïssant cette complicité malsaine. Je n'étais qu'un enfant tentant de trouver sa place. Comment y parvenir quand aucunes places ne sembles vacantes. Puis bien sur, il y a ce nom de famille qui me colle à la peau comme une étiquette. Des idées bien ancrée dans mon esprit depuis ma plus tendre enfance, faisant ainsi de moi l'homme que je suis devenu. Rasmussen. Un nom noble et rempli d'un puissance évidente. Une famille aux nombreuses pensées, idéologies, secrets parfois bien cachés. Je me tourne légèrement sur le côté, laissant la couverture glisser vers le sol, découvrant petit à petit mes jambes nues. Je fronce les sourcils dans mon sommeil, alors le visage de mes parents annonçant la mort de mon frère aîné, Rickard, apparaissait dans ma mémoire. Je n'étais pas prêt à entendre sa à cette époque, pourtant, je savais déjà qu'il était le préféré de notre père. Je l'enviais également pour ça, peut-être un peut trop, mais j'avais appris à faire avec. Pourtant, sa mort me chamboula plus que nécessaire, laissant un vide incertain prendre place en moi, comme une boule glaciale envahissant tout mon être. Vivre dans une telle famille n'est pas chose aisée. De nombreux codes, de nombreuses responsabilités que je m'étais toujours fait un plaisir de fuir. Après tout, j'étais le troisième, le petit dernier, je pouvais aisément me le permettre sans pour autant faire de vagues. « Wolter...Wolter, réveilles-toi, tu fais un cauchemar. » Je n'émerge pas de suite, comme pris dans ses souvenirs divers et embrouillés.

Je suis secoué de plus belle, enfin, j'ouvre les yeux alors que la fatigue n'a absolument pas quitté mon corps. Me tournant vers ma conquête du jour, je passe un main sur mon visage, les yeux traversés par quelques picotements désagréables. « Mmmm. » Je regarde autour de moi comme perdu, ne comprenant pas directement où je me trouvais. Mon regard bleu se pose sur lui, car oui, ce n'était pas une femme mais un homme qui trônait nu à mes côtés. Il m'observait presque anxieux. Je détestais ce genre de regard, mais soit, j'étais trop fatigué pour me la jouer sur la défensive. « Depuis quand suis-je endormi ? » Ma voix est rauque, tel un murmure sans vie, presque lointain. « Deux ou trois heures, pas plus. » Je me redresse en silence, observant par la fenêtre les quelques étoiles illuminant le ciel. Deux ou trois heures ? Je ne pouvais pas rester, dormir ici n'était pas prévu mais mon corps avait fourni un peux trop d'efforts et m'avait lamentablement poussé vers le sommeil. « Je dois m'en aller, je suis attendu ailleurs. » Aucunes délicatesses, je n'en éprouvais pas le besoin. Il n'était pas différent des autres, il savait ce que j'étais, qui j'étais et je ne lui avais pas promit la lune, juste un bon moment. J'écarte la couverture et me lève à moitié endormi, enfilant mes vêtements avec une certaine lenteur, je repense à mes songes. Depuis la mort de Rickard, les fiançailles arrangées de Kristian, le monde semblait changer à une vitesse folle. Les alliances sont importantes pour la famille, plus de pouvoir, plus d'influence, que pourraient ont vouloir de plus. Je pouvais sans nul doute espérer garder devant moi quelques années de liberté, espérant fondamentalement que mes parents m'oublies et qu'ils se disent que je ne vaux pas la peine d'être fiancé également. Je me trompais, je le savais, je n'étais absolument pas stupide. Je tourne un dernier regard vers le jeune homme qui ne me lâche pas des yeux, attendant sûrement une parole de ma part, une promesse de retour. Je ne dis rien, c'est ainsi, je mène la danse et lui doit se contenter de suivre mes pas et de patienter que je daigne l'inviter. Je me détourne me dirigeant vers la porte fermée à double tours. « Quand te reverrais-je ? »

Je soupirer et m'arrête durant quelques instants. C'était toujours la même histoire, les même questions. Que souhaitait-il ? Il était de sang pur, certes, mais ne possédait aucune noblesse. Puis, qui plus est, il restait un homme tout comme moi, ce qui ne passerait pas. Il avait beau être mignon, le regard que ma famille portait sur moi était bien plus important. Je reviens sur mes pas et pose une main sur sa joue, il s'y laisse aller, comme un enfant se faisant border par sa mère. Ça en devient pathétique. Je viens déposer un baiser sur son front, laissant quelques mots s'échapper cruellement de mes lèvres. « Sûrement jamais. » Ainsi c'était clair. Pas d'espoirs, pas de tentation. Il restait un jouet parmi tant d'autres. Pourquoi m'arrêter à un alors que je pouvais en avoir plusieurs ? Ce n'était pas mon style. Je sors de la pièce sous son regard surpris, choqué, incertain. Je ne ressens aucune compassion, aucun remords, pour moi c'est normale, ainsi va la vie. Je suis un Rusmassen, je me permets bien des choses car j'en ai la possibilité, le pouvoir. En chemin, je me remémore quelques moments solitaires, quelques envies parfois inavouées. Comme ce jour où la nouvelle tomba sur le soit disant compromit du Tsar. Bêtise révélatrice de son manque d'intelligence. Il avait osé mêlé les sangs purs est les sangs mêlés dans la grande et prestigieuse école qu'est Dumstrang. Je n'avais jamais été pour cette nouveauté, après tous, j'avais été élevé dans une noblesse exigeante avec des idées bien enfoncées dans ma petite cervelle. Ils n'ont pas leurs places dans cet univers, ils ne l'auront jamais et je trouvais ça dommage de leurs donner de telles espérances. Puis, sincèrement, ses révolutionnaires... Que tentaient-ils de faire ? Changer le monde ? Foutaises, ils n'arrivaient cas amuser des sorciers comme moi devant des efforts puériles et futiles. Pourquoi changer un monde tel que celui-ci alors qu'il tourne depuis des siècles dans la même direction...Telle est la question. Sans vraiment en prendre conscience me voilà dans mon propre lit. Fatigué, lasse, je me laisse aller dedans tout habillé, ne prenant pas la peine d'enlever mes vêtements. Je soupire. Ma vie n'a rien de cruelle, rien de détestable et beaucoup l'envie...Dois-je me plaindre ? Après tout, l'herbe est souvent plus belle ailleurs...sauf que personnellement, je suis une vache qui apprécie la sienne.